Deutz-Fahr a lancé la série 6 l'an dernier et sa version à variation continue TTV en juin. Nous avons apprécié le design racé et le nouvel aménagement de la cabine. Les deux modèles à quatre cylindres bénéficient des mêmes équipements que les six-cylindres.

 

Le Deutz-Fahr 6160.4 TTV en vidéo et en diaporama.

 

FICHE TECHNIQUE

• Moteur : Deutz AG de 4,04 l• Antipollution : SCR• Transmission : à variation continue• Version : TTV

 

Moteur (note : 5/10)

Le 6160.4 est équipé d'un moteur Deutz de 4,04 litres de cylindrée. Il utilise un catalyseur SCR pour répondre aux normes antipollution. C'est le même bloc que l'on retrouve sur le Fendt 516 du test mais sa gestion électronique est différente.

Dès que les premiers résultats du passage au banc de la DLG sont tombés, nous avons suspecté un problème de moteur. Car avec une puissance maximale à la prise de force de 144 ch avec boost, une puissance maximale en traction de 118 ch, la plus forte consommation d'AdBlue et une consommation supérieure à la moyenne de 10 %, les résultats ne correspondaient aux performances habituelles du bloc.

Deutz-Fahr a attribué cette contreperformance à un problème de software sur le tracteur du test. Après sa résolution, un nouveau passage au banc est prévu.

Du côté de la conduite, le chauffeur peut mémoriser deux régimes, soit directement en maintenant la pression sur le bouton, soit à partir du terminal.

Transmission (note : 8/10)

Nous avons testé le 6160.4 en version TTV, c'est-à-dire avec une boîte à variation continue. Le principe est le même que sur les versions précédentes, avec trois modes de conduite : manuel, auto et prise de force. En auto, le tracteur gère lui-même les rapports de boîte et le régime en fonction de la vitesse choisie par le chauffeur.

L'avancement s'effectue uniquement à la pédale, le joystick ne servant qu'à fixer une vitesse cible puis à l'ajuster. Il n'est donc pas possible de conduire au joystick sans mémoriser une vitesse. Il est possible d'enregistrer deux vitesses en avant et en arrière.

Le superviseur de sous-régime (droop) se règle au moyen d'un potentiomètre placé sous l'accoudoir. La position Eco couvre une plage de 1.000 à 1.600 tr/min, l'auto de 1.000 à 2.100 et la Power est à 2.100 tr/min. Le potentiomètre ACC positionné sur l'accoudoir règle l'agressivité de la TTV.

Sur les versions équipées du terminal iMonitor, il est possible de régler un droop pour le mode prise de force. L'inversion du sens de marche s'effectue de deux façons : avec le levier au volant ou avec les boutons sur le joystick. 

 

 

Standard. Complet et convivial, le Work Monitor est proposé en standard et installé sur le montant avant de la cabine. (Photo de gauche)Sécurité. Les commandes extérieures sont sécurisées avec la prise de force placée très loin des autres. (Photo de droite)

Relevage (note : 8/10)

Avec plus de 8,1 t de capacité de relevage, le Deutz est l'haltérophile du groupe. Les trois commandes principales sont des boutons verts sur le joystick : montée, descente et stop. Le contrôle de la profondeur se gère avec une grosse molette placée sur le côté de l'accoudoir. Le système de déverrouillage du relevage est désormais un simple bouton.

Ceux qui ont connu de grands moments de solitude avec les combinaisons précédentes apprécieront. Tous les réglages auxiliaires sont réalisés avec des potentiomètres placés sous l'accoudoir. Les perfectionnistes pourront régler la butée basse, la vitesse de montée et la sensibilité dans le terminal.

Sur cet écran, un graphique très clair indique la position des bras, le sens du mouvement, les butées ainsi que les réglages de la prise de force automatique. Un modèle du genre ! Deux boutons « pas à pas » facilitent l'attelage de l'outil.

Hydraulique (note : 8/10)

Le 6160.4 est équipé de cinq distributeurs à l'arrière et de deux à l'avant, dont un mobilisé pour le relevage frontal. En cabine, deux sont pilotés sur le joystick, deux autres sur le levier en croix et trois par des palettes de type « bout de doigts ».

Deutz-Fahr est le seul à proposer des commandes proportionnelles sur le joystick. En outre, ces deux petites roulettes ont une position flottante. Sur le terminal, le menu de gestion des distributeurs est clair et convivial. Il est possible de régler le débit et la temporisation pour chaque sortie, de les verrouiller indépendamment ou encore de définir des priorités.

Prise de force (note : 9/10)

Quatre régimes (540/540 Eco./1000 et 1000 Eco) sont disponibles. Il se changent avec deux leviers placés sur la console de droite, un pour la vitesse, l'autre pour l'Eco. La tirette d'engagement se situe sur l'accoudoir. Le mode Auto s'engage avec un petit bouton situé à proximité. C'est le meilleur système du test, avec la possibilité de régler la hauteur des bras en haut et en bas sur le terminal.

Ponts (note : 9/10)

Comme sur les versions précédentes, Deutz-Fahr propose le système ASM qui gère automatiquement l'engagement du pont avant et le blocage du différentiel.

Confort (note : 6/10)

Sur la route, la combinaison de la suspension de cabine pneumatique et du pont avant oléopneumatique offre un bon confort au chauffeur. En revanche, avec 77 dB(A), c'est le tracteur le plus bruyant.

 

Cabine (note : 8/10)

 

Deutz-Fahr a entièrement revu sa cabine à six montants et on apprécie la différence. Le chauffeur accède à un espace lumineux et ergonomique dominé par l'accoudoir multifonction. Les habitués de la marque ne seront pas perdus puisqu'on retrouve tous les codes couleurs ; pas de perte de temps à chercher une commande.

En bout d'accoudoir, l'infernal joystick PowerCom S, si épais et mal conçu, cède sa place à un modèle de type « commande d'avion », pour le plus grand bonheur du chauffeur. Ce joystick regroupe les fonctions de relevage, deux régimes moteur, deux distributeurs, l'inverseur et les séquences de bout de champ.

Derrière le joystick, l'immense terminal, en couleurs et tactile, se contrôle à la manière d'un iPad. Proposé en option, il est suppléé par l'écran Work Monitor situé dans le montant de la cabine. Ce dernier, en couleur et convivial, reprend la plupart des informations. Seule fausse note de la cabine, le revêtement intérieur qui se détériore très rapidement.

 

Points forts Points faibles

• Ergonomie de la cabine.

• Puissance hydraulique et relevage.

• Transmission à variation continue.

• Pas de conduite avec le seul levier.

• Problème de software sur le moteur.

• Faible capacité de chargement.