Dans cette catégorie de puissance, John Deere proposait deux solutions pour la transmission : semi-powershift ou variation continue AutoPowr. La boîte DirectDrive, avec son double embrayage, offre une alternative à ceux qui souhaitent bénéficier d'un confort proche de l'AutoPowr tout en conservant le rendement d'une boîte manuelle.

7/10 MOTEUR

La motorisation est assurée par un Deere Power-Tech PVX de 6,8 l bénéficiant d'un boost. John Deere est le seul qui ne sacrifie pas à la mode du SCR puisqu'il adopte un système de dépollution combinant vanne EGR, catalyseur d'oxydation (DOC) et filtre à particules (FAP). Les mesures de la DLG ont montré une consommation plus élevée de 4 % avec le FAP qu'avec le traitement à l'AdBlue. La puissance maximale à la prise de force est de 224 ch, dans la moyenne du test. En cabine, l'accélérateur à main est un petit levier orange avec une course réduite. Il n'est pas possible de mémoriser un régime moteur. La seule programmation envisageable est un limiteur de régime.

7/10 TRANSMISSION

La Direct-Drive à double embrayage offre trois gammes (A, B et C) et huit rapports. A première vue, on se croirait dans une cabine d'AutoPowr, avec le levier garni d'une molette, mais les trois boutons orange au pied de ce dernier et l'absence de grille à deux positions attestent d'une boîte différente. La gamme A travaille jusqu'à 11 km/h, la B, 20 km/h et la C, 40 km/h. L'alternance s'effectue en appuyant sur l'un des trois boutons orange. Le passage de B à C est robotisé. Au sein d'une gamme, les changements de rapport sont manuels, comme sur une semi-powershift, ou automatisés. Dans le premier cas, le chauffeur donne une impulsion vers l'avant ou l'arrière au levier pour monter ou descendre les rapports. S'il veut passer en mode automatique, le pilote bloque le levier dans l'encoche prévue à cet effet. A ce moment, la boîte se contrôle comme l'AutoPowr, en ajustant la vitesse cible avec la molette et en contrôlant l'avancement à la pédale. La vitesse cible est indiquée par des Led au tableau de bord. A pleine charge et bas régime avec un déchaumeur, les passages de rapport se perçoivent à peine. A 2 000 tr/min avec le combiné de semis, on sent nettement certains changements, en particulier entre la sixième et septième vitesse.

Sur le terminal, le chauffeur peut personnaliser sa boîte, par exemple en déterminant la chute de régime tolérée avant le changement de rapport (de 6 à 40 % pour la prise de force, 20 à 40 % pour le transport). Il est nécessaire d'ouvrir le manuel pour comprendre ces programmes. Il est également possible de régler le ratio entre la marche avant et la marche arrière lors de l'inversion, un rapport de démarrage pour la gamme B/C et une vitesse maximale en avant comme en arrière. L'inverseur est souple, précis et bénéficie des positions parking et neutre clairement matérialisées.

8/10 RELEVAGE

Le 6R est équipé d'un système de couplage rapide au niveau du troisième point qui se révèle être un ensemble de câbles avec ressorts pour déverrouiller et guider la chandelle. Une efficacité limitée, surtout lorsque les câbles ne sont pas parfaitement alignés. En cabine, les bras inférieurs sont contrôlés par une palette située en bout d'accoudoir. Il lui manque une fonction stop ou neutre, même si une impulsion dans le sens contraire suffit pour arrêter le mouvement. Contrairement aux 7 et 8R, le contrôle de la profondeur se fait toujours au moyen d'une molette graduée, ce qui est appréciable.

7/10 HYDRAULIQUE

Les quatre distributeurs hydrauliques sont identifiés par un numéro. Ils sont pilotés par quatre palettes, dont trois sont placées en bout d'accoudoir. Leur verrouillage est mécanique, avec un capot en plastique qui vient les recouvrir. Sur le terminal, le chauffeur peut régler le débit et la temporisation de chaque distributeur dans les deux sens. Il manque un levier en croix. En revanche, on apprécie de déclencher les distributeurs d'une seule pression sur la palette.

6/10 PRISE DE FORCE

Le 6R propose trois régimes : 540 (1 740 tr/ min), 1 000 (2 000 tr/min), et 1 000 E (1 750 tr/min). La sélection du régime s'effectue uniquement sur le terminal. Il n'y a pas de solution simple pour automatiser le débrayage de la prise de force en fonction du relevage. Il faudra se résoudre à programmer une séquence de bout de champ !

6/10 PONTS

Le pont avant est géré avec deux boutons sur la console de droite : manuel et auto. Pour le différentiel, John Deere utilise le système de la pédale placée entre les freins et l'embrayage.

8/10 SUR LA ROUTE

Avec 13,90 m, le diamètre de braquage est important. La combinaison des suspensions du pont avant et de la cabine contribue au confort sur route.