Le pulvérisateur est un matériel essentiel sur une exploitation. De son bon état dépend en grande partie la qualité de son travail et donc le rendement futur de la culture.

Neuf points principaux sont à vérifier avant d'attaquer le premier traitement. Ils concernent autant le circuit de pulvérisation, les rampes, l'électronique que les équipements de sécurité.

Voici, dans le détail, les éléments à surveiller pour démarrer la nouvelle campagne sans souci.

 

1. Vidanger et graisser

 

La première étape consiste à vidanger et récupérer l'antigel puis nettoyer complètement le pulvérisateur à l'eau claire. Ensuite, il convient de graisser les pièces en mouvement : transmissions, articulations, mécanismes de suspension de rampe et pièces mobiles.

 

2. Effectuer les contrôles de sécurité

 

Les protections de la transmission et des organes tournants doivent être en place et en bon état. Il faut vérifier l'éclairage, la signalisation et la boulonnerie. L'utilisateur doit également contrôler la pression des pneus, le système de freinage, le bon raccordement des prises d'huile, des raccords hydrauliques et du cardan. Enfin, il faut faire attention au passage des flexibles entre le pulvérisateur et le tracteur.

 

3. Contrôler l'électrique

 

L'agriculteur doit vérifier l'état des prises du faisceau électrique du pulvérisateur et s'assurer qu'aucun corps étranger ne s'est inséré entre les broches. Une bombe pour connectique peut être utilisée pour éjecter les poussières des prises avant de les raccorder à la console.

 

4. Inspecter la pompe

 

Il est nécessaire de vérifier et de compléter si c'est nécessaire le niveau d'huile de la pompe et des boîtiers de transmission. Pour les pompes à pistons-membranes, il faut aussi contrôler la pression de gonflage de la cloche à air. Celle-ci doit être comprise dans une fourchette allant d'un tiers à un demi de la pression de travail.

 

5. Vérifier les filtres

 

Si cela n'a pas déjà été fait avant l'hivernage, il convient de nettoyer les filtres (aspiration, refoulement, rampes) ou les changer si besoin est. Vérifier également l'état des joints.

 

6. Un manomètre fonctionnel

 

Le manomètre doit être lisible depuis le poste de conduite et en parfait état de fonctionnement. Pour cela, il est préférable de le protéger du gel et des chocs.

 

7. Contrôler les rampes

 

Le dispositif de suspension, l'état des tuyaux (fuites, pincements…) et le parallélisme au sol des rampes doivent être vérifiés. Leur structure et l'importance de leur déformation doivent aussi être contrôlées.

 

8. Juger l'état des buses et des antigouttes

 

Il est important de bien nettoyer chaque buse. Une brosse douce et de l'eau claire sont recommandées pour cette opération. Les brosses métalliques ou les fils de fer sont à proscrire car l'insert calibré pourrait être endommagé et la buse perdrait ses caractéristiques d'origine (angle…). Toutes les buses doivent être identiques (fabricant, type, angle, calibre). A l'eau claire, Il faut effectuer un contrôle de la bonne formation des jets des buses et de l'équidistance des buses (50 cm pour les buses à fentes 110°, 33 cm pour les 80°). Il faut aussi s'assurer que les buses observent une rotation de 5° par rapport à l'axe de la rampe pour éviter le chevauchement des jets. Tant que les buses ne gouttent pas à l'arrêt, il est préférable de ne pas toucher aux antigouttes. Pour les modèles à membrane, en cas de changement, il peut s'en suivre des fuites tant que la membrane neuve n'a pas pris sa forme définitive.

 

9. Changer le filtre de cabine

 

Il est impératif de procéder au remplacement du filtre de la cabine du tracteur ou de l'automoteur une fois par an au minimum. Ce filtre doit comporter au moins trois étages. Le premier est constitué d'un préfiltre de type mousse ou laine de verre afin de stopper les plus grosses particules. Un deuxième étage se présentant généralement sous la forme d'un filtre en papier plissé piège au moins 99,95 % des poussières et aérosols fins. Enfin, le dernier étage de type « charbon actif » stoppe les produits phytosanitaires se trouvant éventuellement sous forme de gaz ou de vapeur. Attention toutefois, quand on choisit son filtre, la mention « cartouche au charbon actif » ne signifie pas obligatoirement la présence de ces trois étages.