Le marché a été difficile pour les salades d'hiver. Les prix de vente de la laitue ont plongé en dessous des coûts, dès décembre 2011. Le coup de froid de février 2012 a réduit l'offre et a fait remonter les cours, mais trop tard pour sauver la campagne. Les producteurs ont perdu de l'argent et ont réduit leurs mises en place pour la saison 2012-2013, en laitue comme en chicorée. L'endive a mieux profité de la reprise en février, qui n'a toutefois pas compensé un début de campagne difficile. La mâche a souffert d'une surproduction à l'automne et d'une pénurie au moment des fêtes de fin d'année. Avec des surfaces en recul et des pertes dues au froid, la production de chou-fleur a diminué de 10 %. Les cours sont restés inférieurs à la moyenne durant une grande partie de la campagne.
En primeur, le poireau et la carotte ont subi quelques pertes en raison du froid, mais ont bénéficié de meilleurs cours que les années précédentes, avec une météo favorable à la consommation. L'érosion des surfaces se poursuit en pomme de terre primeur. Les prix ont été corrects en 2012, mais le froid a pénalisé le rendement dans l'Ouest. La production d'asperge, avec des volumes modérés et réguliers, a bénéficié de prix corrects. En Roussillon, l'artichaut a beaucoup souffert du froid et du vent, qui ont complètement détruit les cultures.
Les cours de la courgette sont restés dans la moyenne jusqu'en juillet, où le temps frais a ralenti la consommation. Après une saison 2011 marquée par la crise due à E. Coli, les surfaces en concombre ont reculé de 5 %, mais les rendements ont été bons et les cours sont restés au-dessus de la moyenne durant une bonne partie de la campagne. Les producteurs de tomate ont enfin fait une année correcte. Avec des offres marocaine et espagnole moins présentes, les cours ont démarré à un bon niveau et se sont longtemps maintenus au-dessus de la moyenne. Mais cela ne suffira pas à effacer les pertes de 2011.