Les surfaces de maïs grain passent de 1,54 Mha en 2011 à 1,62 Mha. A l'exception de la Bretagne (124 000 ha), qui perd 5 000 ha, les surfaces augmentent dans la plupart des régions. La Lorraine, l'Alsace, les Pays de la Loire et la Champagne- Ardenne voient chacune leur surface augmenter de plus de 10 000 ha. Avec 303 000 ha, l'Aquitaine concentre près de 20 % des superficies. Les surfaces irriguées concernent 648 000 ha, en progression de 12 000 ha. Après le record de 2011 à 102 q/ha, le rendement moyen revient à un niveau plus habituel : 94 q/ha et 107 q/ha en culture irriguée. La production nationale abandonne ainsi quelque 0,5 Mt par rapport à 2011 et atteint 15,2 Mt.

Au sein de l'UE, les récoltes sont en baisse dans la plupart des pays, surtout en Roumanie, en Bulgarie et en Hongrie, qui voient leur récolte totale (8,7 Mt) amputée de plus de 40 %. Ainsi, la production de l'UE (53 Mt) chute de 13 Mt. Celle de l'Ukraine (19 Mt) perd près de 4 Mt. Mais la surprise est venue des Etats-Unis. Alors qu'en juin, les prévisions tablaient sur une récolte historique, de l'ordre de 370 Mt, la production, laminée par la sécheresse, est finalement de seulement 272 Mt (presque 42 Mt de moins qu'en 2011). La récolte mondiale serait en retrait, à 840 Mt, contre 880 Mt en 2011, mais avec encore des incertitudes quant aux récoltes sud-américaines du printemps 2013.

Compte tenu de la consommation mondiale, qui ne fléchirait que dans de moindres proportions (854 Mt, contre 875 Mt en 2011), les stocks, déjà peu élevés, seront mis à contribution et s'établiraient en fin de campagne à 118 Mt (dont la moitié en Chine), soit tout juste 14 % de la consommation. Le stock des Etats-Unis atteindrait son plus bas niveau de la décennie avec 16,4 Mt, soit à peine vingt-cinq jours de consommation. Le niveau des productions argentine et brésilienne sera donc déterminant pour le marché du maïs et pourrait influencer celui du blé.