C'était l'une des promesses de campagne de François Hollande : ouvrir un grand dialogue environnemental débouchant sur un agenda avec des objectifs et des indicateurs précis. Les 14 et 15 septembre s'est donc tenue la première « conférence environnementale ». Un rendez-vous qui devrait devenir annuel.

Reprenant et élargissant le modèle du Grenelle, cette conférence a réuni six collèges : gouvernement, associations environnementales, syndicats de salariés, employeurs, collectivités territoriales et parlementaires. La profession agricole y était essentiellement représentée par l'APCA et la FNSEA, ainsi que par le porte-parole de la Confédération paysanne – invité à la dernière minute par le gouvernement. De l'avis général, le dialogue a été « constructif ».

A côté d'une réflexion générale sur la fiscalité écologique, la conférence doit déboucher notamment sur l'élaboration de deux lois-cadres : une sur la biodiversité, l'autre sur l'énergie. Côté biodiversité, l'enjeu principal sera de freiner l'artificialisation des sols. Une Agence nationale de la biodiversité doit aussi être mise en place. Dans « l'immédiat », le gouvernement s'est engagé à avancer sur la Trame verte et bleue, la création d'aires protégées, la protection des abeilles et pollinisateurs sauvages ainsi que sur la réduction de l'usage des phytos (sans rappeler toutefois la cible de - 50 % en 2018) et sur l'agriculture bio (le nouvel objectif étant de doubler le pourcentage de SAU en bio d'ici 2017).

ÉNERGIES RENOUVELABLES

Sur le volet énergétique, le gouvernement a annoncé quelques coups de pouce aux énergies renouvelables (plafonnement de la baisse des tarifs d'achat d'électricité solaire, prolongation du fonds chaleur, plan biogaz, réflexion sur le bois-énergie…). Mais c'est le débat national sur la transition énergétique, lancé fin novembre, qui donnera les grandes orientations de la future loi de programmation. Ce débat, largement décentralisé, se poursuivra jusqu'à mi-2013. Le but est de faire émerger des scénarios permettant de faire évoluer le mix énergétique au profit de sources renouvelables, et de réduire les émissions de gaz à effet de serre.