Fendt 500 Vario : Au volant du 4 cylindres bavarois

Chez Fendt, l'arrivée de l'automne marque le remplacement des 400 Vario. Contre toute attente, le constructeur de Marktoberdorf, en Allemagne, ne lance pas une nouvelle génération de 400 mais ressuscite une série bien connue de la marque : les 500.

Cependant, ne cherchez aucune filiation entre ces nouveaux 500 et leurs illustres aînés. En effet, le 6 cylindres MWM a laissé place à un 4 cylindres Deutz et la boîte à passage sous charge turboshift a été remplacée par la transmission à variation continue chère à la marque.

Le seul point de rapprochement entre les deux générations concerne l'empattement. En effet, la perte de deux cylindres n'entraîne qu'une diminution d'environ 5 cm de cette valeur.

Avant de prendre les commandes, regardons de plus près sous le capot. Le moteur de 4,04 l de cylindrée bénéficie de la technologie antipollution SCR. L'accès au compartiment se fait de façon aisée. Il suffit de soulever le capot et d'ôter les deux panneaux latéraux pour avoir libre accès aux différents organes. A l'avant, les radiateurs montés sur charnières facilitent également l'entretien.

Mais passons aux choses sérieuses, il est temps de monter à bord. Les habitués de la marque ne seront pas perdus. La cabine est en tout point identique à celle d'un 700. On retrouve le pare-brise panoramique, un véritable atout en terme de visibilité sur ce type de tracteur souvent amené à être équipé d'un chargeur frontal.

L'accoudoir est celui des grands frères 700, 800 et 900 SCR, avec joystick multifonction et terminal tactile Variotronic 10,4 pouces.

Empattement. Entre les anciens 500 C à 6 cylindres et ces nouveaux modèles, l'empattement ne diffère que de 5 cm. (photo de gauche)

Panoramique. Les 500 ont la même cabine à pare-brise panoramique que les 700. (photo de droite)

Trois versions

On se dit que pour un tracteur de ce segment, le 500 s'adresse clairement à une clientèle de haut de gamme.Le personnel de la marque présent lors de notre essai attire alors notre attention sur un autre modèle que le 516 à bord duquel nous avions pris place. En effet, le 514 rangé à côté a un intérieur différent.

En fait, la série se décline en trois niveaux de finitions : Power, Profi et Profi Plus. Les Profi Plus, comme le 516 de notre essai, bénéficient ainsi du terminal 10,4 pouces. Les Power et Profi sont quant à eux équipés d'un terminal simplifié de 7 pouces.

Toutefois, le terminal 10,4 pouces est en option sur les Profi. Autre point de différence entre les versions, l'hydraulique. La déclinaison Power peut compter jusqu'à quatre électrodistributeurs, alors qu'il peut y en avoir jusqu'à sept sur les Profi et Profi Plus.

Il est maintenant temps de mettre le contact. Pour l'essai, nous simulons un semis à l'aide d'un Horsch Express 3 TD. La première impression qui domine est le silence du moteur. Inverseur enclenché, nous commençons à avancer…

Enfin non ! Où est donc ce frein à main ? Ah oui, comme sur les 700 SCR, il se situe à gauche de la colonne de direction, peu visible derrière l'inverseur. Une fois le frein desserré, nous pouvons enfin y aller.

Là encore, la filiation avec les gammes supérieures est indéniable. La conduite est en effet la même. Il faut d'abord appuyer sur la palette située derrière le joystick pour en désactiver la sécurité. Il suffit ensuite de pousser le monolevier pour augmenter l'allure et à le tirer pour ralentir.

Les 500 Vario intègrent la fonction TMS, qui fait communiquer le moteur avec la transmission dans le but d'exploiter le tracteur à son optimum économique. On active le TMS avec une touche sur l'accoudoir.

Avec cette fonction, le conducteur n'a plus qu'à déterminer la vitesse d'avancement, avec le joystick. Le TMS adapte ensuite automatiquement le régime du moteur selon la demande en puissance.

Contrairement aux anciennes séries, il n'est plus nécessaire de programmer le droop puisqu'un superviseur de sous-régime automatique gère dorénavant cette opération. Le chauffeur peut également opter pour une conduite à la pédale de droite. Le passage en mode « pédale » s'effectue en appuyant sur une touche située près de celle du TMS.

Le joystick arbore également deux boutons, Min et Max, qui permettent de mémoriser deux régimes moteur. Deux autres touches, C1 et C2, autorisent l'enregistrement de deux vitesses. Pour activer le régulateur de vitesse, il suffit d'incliner le joystick vers la droite.

Empattement. Entre les anciens 500 C à 6 cylindres et ces nouveaux modèles, l'empattement ne diffère que de 5 cm. (photo de gauche)

Panoramique. Les 500 ont la même cabine à pare-brise panoramique que les 700. (photo de droite)

Aides à la conduite

Le relevage et la prise de force se contrôlent au moyen d'un petit bloc situé à la droite du joystick. Une pression sur le bouton bleu suffit pour le faire descendre. La profondeur de travail est réglée via la molette de ce bloc. Pour les trois autres fonctions (butée haute, patinage et vitesse de descente), il faut utiliser le terminal.

Pour notre essai au semoir, nous avons choisi de piloter le relevage et la prise de force via le système de ges- tion des manoeuvres en bout de champ. Comme notre tracteur d'essai était équipé de l'autoguidage VarioGuide, nous avons également intégré l'activation du dispositif à notre séquence.

En standard, comme c'est le cas sur notre 516, elle se commande depuis le joystick. Quatre séquences de vingt-deux manoeuvres peuvent être mémorisées directement.

Un autre 516, que nous avons pu tester avec un déchaumeur à disques indépendants, était équipé d'une nouvelle option. Ici le VarioGuide peut activer automatiquement la gestion des manoeuvres en bout de champ. Aucune intervention du conducteur n'est nécessaire.

Empattement. Entre les anciens 500 C à 6 cylindres et ces nouveaux modèles, l'empattement ne diffère que de 5 cm. (photo de gauche)

Panoramique. Les 500 ont la même cabine à pare-brise panoramique que les 700. (photo de droite)

Le séquençage de fourrières s'active automatiquement lorsque le tracteur franchit la ligne virtuelle de fourrière.Toutes ces assistances au travail participent au confort général ressenti au volant.

Une impression renforcée par la suspension de cabine, mécanique ou hydropneumatique, mais aussi par le pont avant suspendu à régulation automatique ou encore la direction réactive à la vitesse dont bénéficiaient nos modèles d'essai.

En conclusion, le 500 SCR est un tracteur bien né, avec peu de défauts. Et là où certains reprochent au constructeur bavarois d'être trop « élitiste », Fendt répond en proposant la version Power, plus simple technologiquement et moins dotée en équipements.

A voir, au niveau des ventes, laquelle des finitions sera préférée. La sortie en série de ces nouveaux Fendt se fera par étapes. Les 500 Vario Profi et 500 Vario Profi Plus est annoncée pour la fin de cette année. Pour les 500 Vario Power, il faudra attendre janvier 2013.

1. Empattement. Entre les anciens 500 C 6 cylindres et ces nouveaux modèles, l'empattement ne diffère que de 5 cm.

2. Panoramique. Les 500 ont la même cabine à pare-brise panoramique que les 700.

3. Isobus. La version Profi Plus bénéfi cie de l'écran 10,4 pouces et de l'Isobus.

4. Simplifié. La version Power embarque un terminal simplifié et est moins dotée en équipements.

5. Agencement. Les commandes sur les ailes arrière sont accessibles mais l'agencement n'est pas des plus logiques.

6. Accès. L'opérateur peut facilement accéder au compartiment du moteur.