Une offre de quinze animations, en classe ou à la ferme, a été élaborée par une dizaine d'agriculteurs, en partenariat avec l'inspection académique et la communauté de communes de Montrevel-en-Bresse. L'initiative est venue de la commission agricole de cette collectivité, soucieuse de développer une restauration durable et de qualité dans les cantines du canton.
UN CATALOGUE DE CHOIX
« Les nouvelles populations de notre territoire périurbain n'ont plus de lien avec l'agriculture, explique Jean-Pierre Roche, président de la communauté de communes. Certains enfants pensent que ce sont les supermarchés qui produisent la nourriture. Nous souhaitons sensibiliser les jeunes à la provenance et à la qualité de leur alimentation et recréer des liens entre deux mondes qui s'ignorent. »
Regroupées dans un catalogue, les actions éducatives proposées sont variées. Leurs intitulés reflètent la nature diverse des fermes de la région : « Du blé au pain », « L'histoire du fromage de chèvre », « La route de l'oeuf », « Quelle soupe pour quelle saison »… Chacune des actions fait l'objet d'une fiche pédagogique précisant l'objectif, le public visé, le déroulement, la durée, les détails techniques ainsi que les coordonnées de l'agriculteur(trice) et le coût de la prestation. Les agriculteurs sont en effet rémunérés pour leur intervention, soit 150 euros financés par la communauté de communes. « C'est une vraie prestation pour laquelle les agriculteurs se forment et investissent du temps, souligne Jean-Luc Fromont, de l'Afocg, association de formation et de gestion des agriculteurs porteuse du projet, avec le CFPPA des Sardières. C'est aussi une piste de diversification potentielle pour l'exploitation. »
Les vingt-sept élèves de CP-CE1 de l'école primaire de Cras-sur-Reyssouze font partie des 500 enfants qui ont profité cette année de cette initiative. « Mon objectif, explique Laure Courtois, institutrice et directrice de l'école, était de relier le programme de sciences de CP-CE1 (connaissance du monde animal, alimentation) à du concret. Je voulais que les enfants aient un contact direct avec l'agriculture. Deux visites de fermes ont permis de mémoriser ce que nous avons vu en classe. »
Chez Monsieur Giroux, à Foissiat, les enfants ont caressé les porcelets à la nurserie et distribué du maïs au seau. Chez Laurence Faure, à Hautecourt-Romanèche, ils se sont essayés à la traite des vaches et ont dégusté les yaourts maison. « Tout ce qu'on donne à la vache se retrouve dans notre alimentation et concourt à notre santé », a souligné Laurence. L'agricultrice a aussi insisté sur la saisonnalité des produits, un point essentiel en maraîchage, l'autre activité de l'exploitation conduite en bio.