Filtre à particules par-ci, SCR par-là, les discussions sur les nouveaux tracteurs tournent souvent autour du système de dépollution des moteurs avec l'arrivée de la norme Tier 4 Interim. Il faut dire que c'est généralement l'innovation principale sur les tracteurs de dernière génération. En effet, le coût du développement de moteurs émettant toujours moins de particules et d'oxydes d'azote (NOx) freine l'évolution des autres organes du tracteur. Le discours commercial se recentre donc sur le moteur et les avantages comparés du SCR et de l'ensemble vanne EGR-filtre à particules (FAP). Dans cette guerre que se livrent les constructeurs, il n'est pas difficile de trouver la ligne de front puisque, dans cette catégorie de puissance, John Deere est le seul à avoir adopté le filtre à particules et donc à garder une vanne EGR.

UNE MAJORITÉ DE SCR

Tous les autres motoristes (FPT, Sisu, Deutz...) proposent de supprimer les circuits de recirculation des gaz d'échappement et de revenir à des moteurs de type Tier 2. Leur solution est de traiter les gaz d'échappement en sortie de moteur avec un catalyseur contenant de l'urée. La réaction chimique qui se produit dans ce catalyseur permet de traiter les NOx. De son côté, l'agriculteur bénéficie d'un moteur plus simple, donc en théorie moins gourmand, mais doit fournir de l'urée sous forme d'Ad-Blue à son catalyseur, ce qui engendre un surcoût. Les adeptes du FAP, eux, ne changent pas leurs habitudes mais doivent utiliser une huile moteur spécifique. La cartouche du filtre à particules est nettoyée ou changée par le concessionnaire après 2 000 heures.