Dacia Duster 1.5 dCi : Dacia Duster 1.5 dCi

Le Duster offre de bonnes prestations pour les usages professionnels et personnels, sur routes et chemins. Mais il n'est pas un véritable tout-terrain.

Le Dacia Duster 1.5 dCi en images et en vidéo.

Après un discret début de carrière, le 4×4 de Dacia rencontre un succès certain. Comme les Logan, il séduit sa clientèle grâce à un avantageux rapport qualité/prix.

Le modèle essayé recevait une finition « Ambiance », qui correspond au milieu de gamme.

Les Dacia Duster 4×4 existent dès 13.900 euros, en une version essence de 105 ch, le haut de gamme, avec moteur Diesel de 110 ch, vaut 19.350 euros.

Design

Le Duster a une « bonne bouille », mi-replette, mi-costaude. Les ailes galbées musclent sa silhouette. Les pare-chocs avant et arrière remontent haut, protégeant une partie des ailes. De chaque côté prend place un marche-pied fonctionnel et esthétique.

Habitacle (9/10)

L'intérieur du Duster n'a rien d'un véhicule low-cost. Le tableau de bord est sobre, simple et fonctionnel. La console centrale regroupe le strict nécessaire. L'habitacle est agréable et la position de conduite, confortable pour tous les gabarits. Toutefois, le siège n'est réglable en hauteur que dans deux positions. Les plastiques, sans être luxueux, ne font pas « toc ». Seules des traces de mousse dans les ventilateurs rappellent le pedigree du Dacia. Les rangements se résument à des bacs de portière, une boîte à gants et un petit dévidoir entre la console et le levier de vitesses. Ils sont pratiques mais gagneraient à être plus nombreux.

Moteur (8/10)

Le moteur de 1 461 cm3 a toujours apporté satisfaction. Ses 110 ch n'ont jamais été pris en défaut en franchissement et se sont révélés alertes sur route. Nous l'avons trouvé coupleux et réactif. Le démarrage en deuxième est tout à fait dans ses cordes. Un bémol dans ce concert de louanges : l'absence de régulateur de vitesse est regrettable lors des longs trajets routiers. La consommation est raisonnable pour un véhicule de ce gabarit. Attention, toutefois, la jauge électronique et digitale présente un dysfonctionnement. Un problème récurrent sur la marque roumaine, déjà relevé sur des Dacia Logan...

Transmission (8/10)

Du typique Dacia : même si le chauffeur sent la pignonnerie lors des passages de rapports, la boîte est efficace. La transmission compte six vitesses de marche avant. Les deux premières sont un peu courtes, tout comme la cinquième. Concernant les deux premiers rapports, l'étagement serré nous a un peu agacés sur le bitume et dans les chemins carrossables. En revanche, ils conviennent à un usage tout- terrain. Mais d'autres caractéris- tiques du Duster limitent ses apti- tudes au franchissement. Le cinquième rapport couvre une plage comprise entre 90 et 105 km/h. De quoi attiser la tentation de passer directement de la quatrième à la sixième sur autoroute !

Ponts (8/10)

Une molette permet de sélectionner l'une des trois transmissions. Le chauffeur opte pour deux roues avant motrices, quatre roues motrices forcées, ou un mode intermédiaire appelé Auto. Ce dernier passe automatiquement de deux à quatre roues motrices et inversement si le besoin s'en fait sentir. Les engagements de ponts se font au point mort. Des voyants s'affichent sur le tableau de bord pour informer du mode enclenché. Les ponts du Duster souffrent de deux points faibles, dont un notable : l'absence de blocage de différentiel. Ensuite, la molette, bien que facile d'utilisation, est mal placée, en bas de la console centrale. Nous devions parfois dégager le téléphone et quelques papiers rangés dans le dévidoir pour l'atteindre.

Sur la route (10/10)

Après 2 000 kilomètres, notre équipe accorde un sans faute au Duster. Nous l'avons trouvé stable en ligne droite et en virage, même sous la pluie. Le freinage est sûr, la direction assistée précise. Conjuguées à une position de conduite élevée, les grandes surfaces vitrées et les rétroviseurs assurent une une bonne visibilité.

Franchissement (5/10)

Le Dacia n'est pas un pur franchisseur. Il joue davantage dans la cour des crossover. A l'aise sur les chemins de campagne, il est en revanche moins brillant lorsqu'il s'agit de quitter les sentiers battus. L'absence de blocage de différentiel l'empêchera de s'extraire de situations difficiles. Sous le véhicule, des boucliers protègent bien le moteur et la transmission.

Coffre (10/10)

Bonne surprise : sous ses faux airs de 4x4 des villes, le Duster offre un coffre spacieux et pratique, compatible avec un usage professionnel. Si les 408 litres de la malle ne suffisent pas, les sièges arrière se rabattent facilement. Le volume de chargement peut ainsi être porté à 1 570 litres. Largement de quoi embarquer des seaux d'aliments et autres piquets de clôture. Con- trairement à d'autres véhicules du comparatif, il est possible d'abais- ser les assises arrière sans ôter les appuie-tête. Bien que les matériaux ne craignent pas trop les salissures, un bac de coffre serait le bienvenu. Le chauffeur peut augmenter la capacité de chargement en utilisant les barres de toit, en série à partir des versions Ambiance.

Entretien (8/10)

Tout est accessible. La roue de secours et les outils de réparation se situent sous le faux sol du coffre. Les tapis de sol se retirent facilement, les plastiques se nettoient aisément. L'usage de la jauge à huile est moins pratique : elle est insérée dans le bouchon du carter et la tige témoin, de près de 50 cm, est fabriquée dans un plastique de mauvaise qualité.