Après un changement de nom et le ralliement de deux des trois familles qui s'opposaient au projet, le groupement pour l'export créé par l'interprofession bovine a finalement vu le jour le 9 novembre. Soit presqu'un an après le début des discussions. Son but est de conquérir de nouveaux marchés et de défendre les positions françaises sous une seule et même bannière, que ce soit pour les exportations de viande, de bétail ou de génétique.
Dès le début de l'année, la Fédération nationale bovine milite pour le développement des exportations vers pays tiers pour favoriser la remontée des cours. Bruno Le Maire se montre lui aussi déterminé à voir naître le GIE export. Coop de France, la Fédération française des commerçants en bestiaux (FFCB) et le Sniv-SNCP, le syndicat d'abatteurs, refusent d'abord que l'interprofession vienne mettre son nez dans le commerce. Finalement, la FFCB signe. Coop de France lui emboîte le pas à l'automne, lorsque le GIE export est rebaptisé GEF, Groupement pour l'export français viande bétail et génétique. Le Sniv-SNCP ne veut toujours pas en entendre parler mais il ne s'oppose pas à sa création. D'autant qu'entre-temps, l'ouverture des frontières turques aux jeunes bovins vivants divise la filière. Si la plupart se réjouissent de l'embellie des cours de la viande, les abatteurs y voient une fuite de marchandise et une menace pour les outils français.
PREMIÈRE ASSSEMBLÉE GÉNÉRALE
Le 14 décembre, les adhérents du GEF se sont réunis pour leur première assemblée générale constitutive. « Nous avons été agréablement surpris par la présence de tous les adhérents et de nombreuses instances publiques liées à l'export : DGPAT, DGAL, ministère de l'Economie, des Affaires étrangères, souligne Marc Pagès, directeur général adjoint d'Interbev. Cette réunion a été l'occasion de mettre le pied à l'étrier. La priorité est d'ouvrir et de développer des courants d'affaires exclusivement vers les pays tiers. »
En ligne de mire, de nombreuses destinations tant pour le vif que pour la viande ou les reproducteurs. Ce sont ainsi l'Europe de l'Est, la Russie, les pays du Golfe, l'Asie ou encore les pays du pourtour mediterranéen qui sont visés. Le Kazakhstan s'intéresse de près à notre génétique. Tandis que des actions sont prévues pour envoyer de la viande au Japon. Le GEF prévoit de participer à plusieurs salons internationaux comme par exemple à Moscou, Shanghai, Dubaï ou São Paulo. Une réflexion est aussi en cours pour la création d'une identité visuelle qui regroupe les trois activités viande, vif et génétique.