La FC 313 est identique à la 313 de John Deere, puisque les deux machines partagent le même site d'assemblage. Les deux faucheuses sont des productions françaises puisqu'une partie des éléments sont produits dans l'usine John Deere d'Arc-lès-Gray (Haute-Saône) tandis que le reste de la production et l'assemblage se déroulent chez Kuhn à Saverne (Bas-Rhin). Seuls le conditionneur et le système de remplacement des couteaux permettent de les distinguer.
PREMIÈRE IMPRESSION
Cette faucheuse semble robuste, avec une tête d'attelage massive. Le transport se fait en long, derrière le tracteur. Il y a une corde en cabine et deux manomètres sur la machine.
ATTELAGE ET DÉTELAGE
Kuhn propose uniquement un attelage de catégorie 3 avec la possibilité de l'adapter à la voie du tracteur. Il est nécessaire d'avoir deux distributeurs : un simple effet et un double effet. Au cours de cet essai, nous avons attelé et dételé chaque machine cinq ou six fois. Nous en avons conclu que la John Deere et la Kuhn sont les plus rapides à mettre en route. La béquille est un simple cadre avec un pied sous chaque axe. Elle peut être escamotée en moins de cinq secondes. Une fois que la béquille est posée, il suffit de déverrouiller les bras et la chandelle. Contrairement aux autres faucheuses, il n'y a pas de pression à supprimer ou de pièces en tension à surveiller.
REPLIAGE
Le repliage et la mise en position de travail sont commandés par un distributeur double effet. Une fois le vérin actionné, la faucheuse pivote sur 90° et vient se placer derrière le tracteur, parallèlement au sol. Pour déverrouiller la position de transport et revenir en configuration de travail, le chauffeur doit tirer sur la cordelette pour ouvrir la vanne qui contrôle le vérin double effet. À l'arrière de la machine, Kuhn fournit un panneau rouge et blanc ainsi qu'une petite lumière rouge. Cette dernière nécessite le branchement d'un câble électrique en cabine. Sur la route, la visibilité sur l'arrière est meilleure qu'avec un repliage vertical mais le confort du chauffeur est mis à rude épreuve. En effet, les 5 m de long de la faucheuse créent un porte-à-faux important et le tracteur a tendance à se balancer d'avant en arrière. Cette longueur d'outil est aussi problématique pour entrer dans les parcelles dont l'accès est étroit, avec des virages courts.
CINÉMATIQUE
La puissance est transmise par deux arbres et un renvoi d'angle. Elle arrive directement sur le premier disque puis est transmise aux autres assiettes par une cascade de pignons. Il y a un système de roue libre sur chaque disque et il est possible de changer la partie supérieure en cas de collision. Le conditionneur est entraîné par une triple courroie.
SÉCURITÉ
Kuhn utilise une sécurité non-stop composée d'un vérin simple effet et de deux accumulateurs à boule d'azote. En cas d'obstacle, le lamier s'escamote de 11° vers l'arrière puis est soulevé. Il revient en place automatiquement. Un manomètre informe le chauffeur de la pression dans le circuit. Il est possible de l'ajuster avec une clé plate.
SUIVI DU SOL
La 313 est dotée d'un pivot central. La suspension est hydropneumatique, avec une boule d'azote. Le dispositif agit sur un vérin simple effet qui contrôle la pression au sol. Un manomètre, différent de celui de la sécurité, informe le chauffeur sur la pression exercée au niveau de la barre de coupe. La pression se relâche lorsque le vérin rentre. Il est possible d'ajuster la hauteur de fauche entre 30 et 80 mm.
CONDITIONNEUR
Le conditionneur est entraîné par trois courroies et peut travailler à 615 ou 888 tr/min. Il faudra néanmoins changer une poulie à l'intérieur du boîtier d'entraînement pour modifier le régime. Le rotor, de 2,60 m de largeur, comporte six rangs de dix doubles dents. Ces dernières sont en Nylon et totalement fixes. Kuhn propose six positions pour la plaque de conditionnement. Son réglage s'effectue au moyen d'un grand levier. Un autocollant indique dans quel sens il faut actionner le levier pour augmenter l'intensité du conditionnement
ANDAINAGE