Claas Scorpion 6030 CP : Claas Scorpion 6030 CP

Le Scorpion est le plus petit télescopique de la gamme Claas. Il est construit par Kramer, dans le cadre d'un accord conclu en 2004 entre les deux compagnies allemandes.

Il y a donc de fortes similitudes entre le Weidemann et le Claas mais la motorisation et l'aménagement de la cabine restent spécifiques à chacun.

Le Claas Scorpion 6030 CP en images et en vidéo. 

Première impression

Les finitions intérieures et extérieures sont très réussies. On se sent à l'aise en cabine. Les commandes sont regroupées principalement sur le tableau de bord et autour du volant.

Sur le Claas, tout s'effectue de la main droite, puis télescope et inversion du sens de marche se pilotent via le joystick.

Pédales. Le chauffeur manque de place pour loger ses pieds derrière les pédales. Il doit conduire avec la cheville bloquée.

Rapide. Le bouton situé en haut à droite permet de grouper les fonctions de rentrée du bras et descente de la flèche.

Joystick

Le joystick est ergonomique. Toutes les fonctions pilotées par bouton s'actionnent avec le pouce, y compris l'inversion du sens de marche. Cette opération s'effectue uniquement au joystick et la molette est repérable par sa couleur orange.

Dommage qu'elle ait la même forme que celle qui commande la sortie de flèche, située juste à côté. On regrette aussi l'absence d'une position neutre sur cet inverseur.

En revanche, un gros bouton orange portant la lettre « N », situé juste en dessous de la molette, passe la transmission au neutre.

Les deux boutons placés au sommet du joystick contrôlent la troisième fonction et le verrouillage de l'outil. Ces deux boutons et les deux molettes ne sont pas identifiés.

L'activation du verrouillage de l'outil nécessite un appui sur l'interrupteur situé au tableau de bord. La position du joystick sur l'accoudoir est idéale et le chauffeur n'a pas besoin de faire de grands mouvements avec son bras.

Verrouillage de l'outil

Deux broches hydrauliques rentrent sur les côtés de l'outil. Un interrupteur placé sur le tableau de bord doit être activé pour le verrouillage et le déverrouillage. Le chauffeur pilote ensuite le déplacement des broches avec un bouton du joystick.

Sécurité

La particularité du Claas est son système de sécurité. Il n'y a aucune clé ou pression à exercer sur un bouton pour bouger la flèche ou rentrer le télescope en cas de surcharge.

En activant le joystick en avant pour descendre la flèche, l'extension rentre automatiquement, puis la flèche descend. Cette solution évite de perdre trop de temps lorsque le chargeur se met en sécurité avec la coupure des mouvements aggravants.

Cinématique

La transmission hydrostatique est signée Danfoss Sauer. Elle dispose de deux vitesses avec un interrupteur au tableau de bord pour passer de lièvre à tortue. 

L'inversion se fait uniquement sur le joystick. Le Scorpion est motorisé par un Deutz de 4 cylindres développant 102 ch. Comme sur le JCB, il est monté en position transversale avec le système de refroidissement à l'avant.

Le sens de rotation du ventilateur est réversible à l'aide d'un simple bouton en cabine.

Claas propose un bouton de mémorisation du régime du moteur que le chauffeur doit maintenir enfoncé pendant quelques secondes pour valider le régime atteint à la pédale.

Le Scorpion bénéficie également d'un régulateur de vitesse. Ainsi, une molette de réglage permet de définir une allure constante pour le rapport tortue.

Direction

Le 6030 CP dispose de trois modes de direction. Un repère lumineux positionné devant le joystick informe le chauffeur du bon alignement des roues. Celles-ci se bloquent aisément en position droite à l'arrière. Le changement de mode s'effectue depuis un levier situé à droite du poste de conduite, derrière le joystick.

Freins

Le Scorpion est équipé d'un accélérateur et d'une pédale de frein, qui joue un rôle de pédale d'approche. Cependant, ces deux pédales sont trop écartées l'une de l'autre et on a tendance à vouloir freiner du pied gauche.

Flèche

Particularité du Claas, lorsque l'on descend la flèche, le bras rentre automatiquement. Cette fonction peut être activée ou désactivée depuis le tableau de bord. Idéal lors des manutentions comme le chargement répétitif d'une benne par exemple.

Un autocollant situé sur la vitre de droite et sur la flèche permet de placer correctement le bras téléscopique pour le transport.

Entretien

Le capot monobloc s'ouvre aisément à l'aide d'une poignée. L'entretien des filtres et courroies ainsi que les niveaux d'huile sont facilement accessibles. Du fait de la position transversale du moteur, les courroies sont situées vers l'extérieur.

Le remplissage de l'huile hydraulique et du gazole s'effectue derrière la cabine. Le Scorpion totalise vingt-deux graisseurs. 

Cabine : la main droite contrôle tout

Au volant du Scorpion, le chauffeur est haut perché. La cabine est très lumineuse et spacieuse, avec une vitre panoramique. Le siège Grammer est confortable et réglable.

En revanche, l'absence d'espace pour les pieds devant les pédales oblige le chauffeur à conserver la cheville basculée, ce qui devient douloureux à la longue.

À droite du volant, le tableau de bord offre un grand nombre d'informations, avec trois cadrans pour la vitesse d'avancement, le régime et la température du moteur. Une guirlande de diodes regroupe les différents voyants d'alerte.

On recense également plusieurs interrupteurs à gauche pour le verrouillage de l'outil, la troisième fonction, la climatisation, l'activation principale des phares et le système de couplage automatique de repliage de la flèche lors de la descente. Les indications sur ces voyants ne sont pas toujours compréhensibles.

La visibilité sur l'avant est très bonne. Le pare-brise est échancré sur le bas, ce qui améliore la visibilité sur l'outil posé au sol.