La marque polonaise à capitaux indiens Farmtrac s'attaque au marché français. Elle base son offre sur des tracteurs rustiques et économiques.
MOTEUR : 4/10. Le bloc Perkins de 4,4 litres délivre 65 ch à 2 100 tr/min. Il pèche par sa gourmandise au régime nominal (310 g/kWh) et au couple maximal (273,5 g/kWh). L'accélérateur à main est trop loin du chauffeur.
TRANSMISSION : 6/10. La transmission est signée Carraro. Passer les trois gammes nécessite d'être à l'arrêt. Les quatre vitesses de chaque gamme sont faciles à changer grâce à un levier bien placé. La transmission souple assure des passages de rapports et des manoeuvres d'approche en douceur. Situé sur le tableau de bord, l'inverseur est loin de la main gauche. Son maniement est dur et rien n'informe sur sa position.
PONTS : 5/10. La commande pour passer de deux à quatre roues motrices fonctionne bien. Il faut constamment appuyer sur un levier pour bloquer le différentiel. Ces deux manettes sont placées derrière les talons du chauffeur.
PRISE DE FORCE : 5/10. Le Farmtrac propose un régime de prise de force de 540 tr/min et un de 1 000 tr/min. Un levier sert à sélectionner le régime ou l'entraînement proportionnel à la transmission. Un second enclenche brutalement la prise de force.
RELEVAGE : 6/10. Sur ce point encore, le Farmtrac alterne le bon et le moins bon. Les stabilisateurs sont satisfaisants et on peut ajuster la longueur des bras sans rien démonter. En revanche, pas de commande du relevage à l'extérieur. Rien n'est prévu pour retenir le troisième point lorsqu'il est libre. En cabine, les deux leviers sont trop proches l'un de l'autre. Il est difficile de régler les hauteurs de travail minimale et maximale. Le contrôle d'effort n'a pas toujours fonctionné.
DISTRIBUTEURS : 6/10. Le circuit hydraulique délivre 40 l/min. Un levier en croix difficile d'accès et fragile commande les distributeurs. Il n'y a pas d'indication sur les numéros des valves, en cabine comme à l'arrière. Nous n'avons pas trouvé la position flottante.
CABINE : 6/10. L'intérieur du Farmtrac semble sortir des années 1970.
L'insonorisation est mauvaise et l'ergonomie médiocre. Atteindre certaines commandes est parfois difficile. Il faut se pencher pour attraper l'inverseur et l'accélérateur à main. Des manettes sont sous le siège. Le levier des distributeurs se situe par terre, à droite du siège. Le frein à main est trop proche du levier de prise de force. La visibilité est correcte, malgré l'imposant tableau de bord. Le 675 DT fournit la climatisation de série.
Testé dans La France agricole n° 3297 du 21 août 2009.