« La technique au niveau de l'élevage n'est pas seule en jeu, souligne Michel Nalet, responsable de la communication chez Lactalis. Il faut aussi compter avec l'aval : la capacité de production des usines fixera les limites de l'amplitude des livraisons. »
Les exigences pourront être très différentes d'un industriel à l'autre, selon leurs usines, leurs débouchés, le territoire sur lequel ils sont implantés et la réactivité deséleveurs qui le livrent.
Quant à prévoir les variations de leurs besoins d'une campagne à l'autre, personne ne s'y risque. « C'est diffcile à estimer, explique Jacques Ménétrier, directeur de la production de la Colarena (groupe Eurial). Les marchés varient vite et avec une grande amplitude.
Faudra-t-il gérer la collecte à l'échelle d'une campagne, ou sur un pas de temps plus court, par exemple six mois ? C'est en réflexion. La logique est d'assurer un débouché pour tout le lait produit par les coopérateurs, tout en profitant des opportunitésde marché, quand elles se présentent. Il faut donc trouver un moyen de canaliserles volumes supplémentaires pour qu'ils trouvent une valorisation, sans faire s'effondrer le mix-produit. »