Fidèle à sa réputation de petite bête qui monte, Diabrotica virgifera continue son extension sur le territoire français. En 2010, une centaine d'insectes ont en effet été dénombrés dans les pièges, principalement en Rhône-Alpes et en Alsace.

Dans ce contexte, un nouvel arrêté, daté du 23 septembre 2010, est venu modifier le texte du 28 juillet 2008, relatif à la lutte contre diabrotica. Il a été démontré que la stratégie d'éradication ne permet pas toujours de venir à bout de cet organisme de quarantaine. Désormais, si, à l'issue de trois années consécutives de mise en oeuvre de l'éradication contre la chrysomèle, la présence du coléoptère est toujours observée, une zone de confinement est définie.

Ainsi, conformément à l'accord trouvé entre la profession maïsicole et l'administration, l'Alsace (sauf l'Alsace bossue) et le Rhône-Alpes passent désormais en zone de confinement. En Bourgogne, Franche-Comté et Lorraine, où des foyers ont été identifiés en 2010, l'éradication devra encore être mise en oeuvre.

TRENTE-HUIT ZONES POUR 2011

En 2011, trente-huit zones seront concernées par le dispositif général de confinement (seize en Alsace, vingt-deux en Rhône-Alpes). Le maïs ne peut pas revenir sur une parcelle plus de cinq fois en six ans. La rotation s'impose dès cette campagne. Un traitement larvicide est aussi prévu après trois cultures successives de maïs sur une même parcelle.

Même si cela n'a pas été le cas cette année, lorsque plus de trente insectes sont retrouvés par piège, il est aussi prévu que la rotation soit renforcée, avec une interruption minimum tous les trois ans de la monoculture de maïs.