Quelle suite donner à la mobilisation des producteurs de lait ? La FNSEA, la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) et les Jeunes agriculteurs (JA) se réunissaient le 4 août pour en discuter. Les trois syndicats ont fixé un ultimatum au 12 août pour une réouverture des négociations avec les industriels.

En attendant, les actions sur le terrain ne faibliront pas, bien au contraire. « Le mouvement prendra de l'ampleur dans les prochains jours, confirmait, mercredi, Thierry Roquefeuil, secrétaire général de la FNPL. Nous encouragerons les consommateurs à boycotter les produits des grandes marques.

Si, au 12 août, la situation n'a pas évolué, des délégations de producteurs iront à la rencontre des patrons dans les sièges sociaux des entreprises. » La FNPL compte aussi rencontrer les distributeurs pour que ces derniers s'expliquent sur leur refus d'accepter des hausses de tarifs.Depuis une semaine, des actions ont lieu un peu partout en France. Les éleveurs ont bloqué des laiteries, réalisé des affichages en grandes surfaces et distribué des tracts expliquant leur situation aux consommateurs.

Les marques visées sont bien sûr celles de Lactalis, comme Président, de Bongrain, avecCaprice des Dieux, et de Bel, avec La vache qui rit.

La grève du lait, « seul moyen de pression »

Les syndicats minoritaires observent. L'Association des producteurs de lait indépendants (Apli) appelle tous les syndicats à relancer un mouvement unitaire de grève du lait, « seul et unique moyen de pression efficace » selon elle. L'Organisation des producteurs de lait (OPL) encourage à envoyer une facture rectificative pour la paie du lait pour réclamer un prix à 400 €/1 000 l.

 

Lactalis se défend

Le groupe mayennais a publié un communiqué dans lequel il « réaffirme son engagement en faveur de la filière et souhaite un rétablissement du dialogue ». Lactalis explique que « l'industrie laitière ne demande rien d'autre que d'être compétitive par rapport à ses concurrents, notamment allemands », d'où la nécessité de se rapprocher du prix du lait outre-Rhin. Vu sa taille, l'industriel estime être « l'acteur le plus actif pour la défense de la filière laitière ».