En 2010, les fortes pluies ont réduit la production de fraises au Maroc et en Espagne, ce qui a limité les importations. Sur un marché dégagé et avec une offre assez étalée, les prix se sont bien tenus, progressant de 12 % par rapport à 2009 et de 16 % par rapport à la moyenne sur cinq ans. Le recul des volumes n'a été que de 3 %.
En cerise, le vent et la pluie ont perturbé la récolte des variétés précoces. Les prix, avec une augmentation de 24 % par rapport à 2009, ont juste rattrapé la moyenne sur cinq ans, et les volumes ont reculé de 17 %. Le temps frais a retardé le début des récoltes de fruits d'été et décalé le calendrier de production.
Avec une offre réduite et des importations moins présentes en début de campagne, le melon a d'abord bénéficié de cours corrects. Mais les volumes en retard se sont ensuite regroupés en août, entraînant un pic de production et une chute des cours. La valorisation a légèrement progressé par rapport à 2009, mais reste inférieure à la moyenne sur cinq ans.
En abricot, la hausse des prix a atteint 50 % par rapport au niveau très bas de 2009. Mais les rendements ont reculé de 30 %, à cause du gel et des alternances de température du printemps. En pêche et nectarine, la première partie de campagne a été correcte, avec des pêches importées plus rares et plus chères. Avec des volumes décalés et regroupés en août et septembre, des stocks se sont ensuite formés et les prix ont plongé. Pour l'ensemble de la campagne, ils ont malgré tout remonté de 11 % par rapport à l'année 2009, qui était catastrophique. Mais le volume a reculé de 8 %.
En poire, la production a diminué de 14 % par rapport à 2009. Les cours ont progressé l'été et fléchi à l'automne. En pomme, la production a diminué de 3 %. Avec des stocks en recul de 18 %, les cours ont démarré à un meilleur niveau qu'en 2009, et le marché européen s'annonce plus dégagé.