Les producteurs attendent beaucoup de l'Observatoire des prix et des marges des produits alimentaires, installé le 12 octobre 2010.

Son objectif : faire la lumière sur la formation des prix dans la filière agroalimentaire.

A sa tête, l'économiste Philippe Chalmin reconnaît que « le plus gros défi sera de gagner la confiance de tout le monde pour entrer dans les détails chiffrés des entreprises ».

La tâche s'annonce difficile. « Si nos marges sont connues, on perd notre capacité à négocier nos tarifs avec les enseignes », explique Jean-René Buisson, président de l'Ania (Association nationale des industries alimentaires).

En quête de bonnes volontés

De leur côté, les distributeurs ont joué les bons élèves devant le président de la République en s'engageant, le 17 mai 2010, à modérer leurs marges sur les fruits et légumes en temps de crise.

Mais rien, dans cet accord, ne garantit un prix rémunérateur aux producteurs ni ne justifie les marges réalisées.

La réussite de l'observatoire reste suspendue à la bonne volonté des acteurs de la filière à communiquer leurs chiffres.

Un premier bilan annuel de ses travaux sera adressé au Parlement au printemps de 2011.