L'Union européenne et le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay) se préparent à faire des offres pour l'ouverture de leurs marchés, dans le cadre des négociations pour un accord de libre-échange entre les deux blocs. Celles-ci ont été relancées en mai 2010, après six ans d'arrêt.
Pour l'instant, les discussions ont porté sur des sujets comme les règles en matière d'investissement ou les marchés publics. Pour espérer un meilleur accès aux marchés émergents d'Amérique latine, pour les secteurs de l'industrie et des services, l'Europe devra accepter des concessions pour favoriser l'exportation de leurs produits agricoles vers le marché communautaire.
Les intérêts du Brésil et de l'Argentine concernent notamment la viande bovine et la volaille.
Distorsions de concurrence
Cette perspective est dénoncée par beaucoup d'organisations agricoles dans l'UE, qui rappellent que le secteur de l'élevage est déjà dans une situation économique fragile et que les producteurs sud-américains n'ont pas les mêmes normes à respecter que les Européens.
Sur le plan politique, l'Europe se montre divisée. « Je ne vois pas pourquoi l'agriculture serait toujours la variable d'ajustement des négociations commerciales de l'Europe », a déploré Bruno Le Maire.
Une dizaine de ministres de l'Agriculture des Vingt-Sept avaient signé, en mai, un texte commun, à l'initiative de la France.