Voilà déjà deux campagnes que le quatrième programme d'action de la directive nitrates a débuté en zone vulnérable, sur près de la moitié du territoire.
Il a surtout pour conséquence la mise en place de cultures intermédiaires pièges à nitrates (Cipan).
La couverture des sols « pendant la période de risque de lessivage » (avec les Cipan, les cultures d'hiver, les repousses de colza...) doit en effet progressivement croître, pour atteindre au final 100 % en 2012.
Territoire contrasté
Or si de multiples intérêts sont reconnus aux Cipan, la profession conteste depuis le début cette volonté de parvenir à 100 % de couverture en zone vulnérable.
Dans un courrier adressé en juin aux ministres de l'Ecologie et de l'Agriculture, la FNSEA, Orama et l'APCA demandaient donc de revoir la rédaction de la circulaire à l'origine des arrêtés départementaux.
Ils estiment en effet que « cette mesure n'apporte aucune garantie de réduction des nitrates dans les eaux » et qu'elle « n'est pas réaliste compte tenu des particularités agronomiques des sols, des climats et des pratiques culturales françaises ».
Au début de l'été de 2010, nombreux sont les départements qui ont à ce titre demandé de modifier leurs arrêtés d'application de la directive nitrates.
Le Loiret et l'Eure-et-Loir ont fini par obtenir la possibilité de remplacer en partie l'implantation de cultures intermédiaires par des repousses de céréales.