Compact et de haut de gamme, le Geotrac dispose d'un design sympathique et d'un petit toit panoramique en partie avant qui apporte lumière et visibilité en cabine.

 

Le Lindner Geotrac 124 en images : diaporama – vidéo.

 

Contrôle. Le tableau de bord du Geotrac repose sur un terminal intuitif et complet.

 

Pléthorique. La console de droite, le levier de vitesses et le joystick nécessitent un temps d'adaptation.

 

Fiche technique

 Puissance : 126 ch

 Prix : 80.309 euros

 Moteur : Perkins, 4 cylindres turbo

 Transmission : ZF 24/8 SP

 Hydraulique : load-sensing

 Relevages : électroniques

 

Moteur (note : 8/10)

Le Geotrac est motorisé par un 4 cylindres Perkins de 4,4 l développant 126 ch. Au banc, il développe 110,7 ch, à un régime de moteur de 2.200 tr/min. Sa puissance maximale se situe à 2.000 tr/min, avec 119,4 ch. Sa consommation spécifique moyenne sur toute la courbe est de 287 g/KWh, comme le Kubota. La puissance à la traction au régime nominal est de 83 ch.

Du côté du couple, le Perkins est le plus performant du test, avec 514,7 Nm à 1.300 tr/min. Il bénéficie ainsi d'une réserve de couple de 41 %.

En cabine, un potentiomètre remplace le traditionnel accélérateur à main en ligne pour la gestion du régime du moteur. Ce potentiomètre doit être activé au préalable avec le bouton de déverrouillage situé en dessous de ce dernier. Le moniteur indique qu'il est possible de mémoriser trois régimes, mais cette fonction n'est pas active.

Transmission (note : 7/10)

Lindner monte une transmission semi-powershift ZF à 24 rapports en marche avant et 8 arrière. Elle dispose de 4 vitesses synchronisées, 3 powershifts, L, M et H, et 2 gammes, lièvre et tortue. Le tout géré avec un seul levier, dont la grille est perpendiculaire au sens d'avancement, ce qui n'est pas le plus pratique. Le changement de gamme est électrique mais pas intuitif : il faut appuyer sur un bouton derrière le levier et débrayer en même temps.

Les rapports sous charge sont aussi gérés de deux façons : sur le levier de vitesses et au moyen de deux boutons placés derrière le joystick. Le chauffeur dispose de 11 rapports, dont 6 dans la gamme tortue et 5 en lièvre dans la plage située entre 4 et 12 km/h.

L'APS est un automatisme qui gère la boîte en speed-matching sur 2 ou 3 powershifts, LM, MH ou LMH. Une molette de sensibilité offre au chauffeur la possibilité de modifier la réaction de l'APS en fonction de la charge. A gauche du volant, on retrouve un inverseur sous charge qui se contrôle aussi sur le joystick, à condition d'activer cette fonction.

Relevage (note : 8/10)

Les deux relevages Bosch du Geotrac 124 sont électroniques : du classique ! La console de droite accueille donc une commande pour chacun. Seule différence, il n'y a pas de contrôle d'effort sur l'avant, seulement un contrôle de position ainsi qu'une position flottante. Pour les phases de transport, les deux relevages reçoivent un compensateur d'oscillations.

En cabine, le relevage arrière peut être reporté sur le levier multifonction. Quant au relevage avant, la montée et la descente sont contrôlées depuis les boutons sur l'accoudoir. Le relevage arrière de catégorie III est équipé de 2 vérins d'une capacité de 5 tonnes pour le levage, et de 2 chandelles réglables.

Sur les ailes, le relevage, la prise de force ainsi qu'un distributeur (rouge) peuvent être commandés. A l'avant, le relevage intégré de catégorie II dispose aussi de commandes extérieures.

Hydraulique (note : 8/10)

Le circuit hydraulique à signal de charge (load-sensing) du Geotrac débite 73 l/min à 146 bars. Les distributeurs, au nombre de quatre, peuvent être mécaniques et/ou électrohydrauliques. Le Lindner de notre essai bénéficie de 4 distributeurs à double effet, dont deux mécaniques et deux électrohydrauliques et un retour libre.

Le réglage du débit s'effectue depuis le terminal IBC, avec une information sous forme de graphique. Il est également possible d'y verrouiller les distributeurs et de définir des priorités.

De son côté, la gestion de la temporisation se fait sur l'arrière de la console de droite. Un code de couleur facilite la reconnaissance en cabine, ainsi que sur les prises des push-pull connectées au tracteur.

Prise de force (note : 8/10)

Lindner propose 4 régimes de prise de force : 540, 540 E, 1 000 et 1 000 E. Ils sont sélectionnés à l'aide d'une commande mécanique sur la console de droite. L'engagement se fait à l'aide d'un bouton poussoir maintenu pendant 2 secondes. Un bouton d'arrêt d'urgence symbolisé en rouge coupe les fonctions hydrauliques et la prise de force instantanément.

La progressivité d'engagement de la prise de force peut être contrôlée à partir de l'ordinateur de bord. Le mode automatique est également réglable par cet écran mais la hauteur du relevage est en pourcentage, ce qui ne donne aucune information sur la hauteur réelle de ce dernier.

Attention toutefois à choisir une hauteur suffisamment importante car le temps de mise en route de la prise de force est assez long.

Ponts (note : 9/10)

Deux interrupteurs au tableau de bord activent ou désactivent le blocage de différentiel et le pont avant en automatique ou en forcé. Les automatismes fonctionnent aussi bien avec la vitesse que l'angle, voire la position du relevage pour le différentiel. Le pont avant Carraro peut être suspendu en option.

  

 

CABINE (note : 8/10) : compacte et surchargée de commandes

 

La cabine est très petite et on se sent à l'étroit une fois assis. Il faut faire attention à ne pas se cogner la tête dans le plafonnier en sortant.

 

L'accoudoir de droite accueille un grand nombre de fonctions. Il y a des boutons, beaucoup de boutons, couplés à un joystick multifonction. Ce dernier permet de contrôler 4 distributeurs, l'inverseur, les powershifts et le relevage. On regrette de ne pas pouvoir poser le poignet sur l'accoudoir et atteindre les boutons du haut.

Au volant du Geotrac, les commandes tombent sous la main. Sur l'accoudoir, il n'y a aucune indication sur les boutons. Le constructeur nous explique qu'il propose des tracteurs à la carte, avec le choix des fonctions des boutons sur l'accoudoir laissé à l'appréciation du client.

Derrière le volant, un écran de contrôle appelé IBC permet de gérer toutes les fonctions du tracteur. Dans le menu tableau de bord, on voit apparaître un compte-tours et les différentes icônes d'un tableau de bord classique.

 

LE BILAN DE L'ESSAI
Les points forts Les points faibles

Bonnes caractéristiques du moteur.

Equipement complet.

Joystick multifonction.

 Powershift en arrière.

Commandes mal identifiées.

Capacité de charge.