Pour améliorer la marge de l'atelier laitier, il existe plusieurs pistes : diminuer les charges mais aussi augmenter le prix de son lait. Certaines sont des choix individuels, comme optimiser sa paie de lait. Dominique Dutel met tout en oeuvre pour bénéficier du maximum de primes accordées par sa laiterie Graindorge : TP, TB, qualité sanitaire, race, lait d'été… Une autre solution consiste à conserver toute la valeur ajoutée en vendant soi-même son lait ou des produits laitiers transformés à la ferme. Cette démarche est gourmande en temps et en argent. Et le distributeur automatique de lait, qui s'affranchit partiellement de la contrainte « temps », ne tient pas encore ses promesses. Ainsi, Jean-Michel Anger, qui a installé le sien à Herbignac et qui en est satisfait, ne se rémunère pas encore. Par ailleurs, des producteurs peuvent bénéficier de démarches industrielles. André Tatareau, situé en Ariège, vend un « Lait Pyrénées » grâce à sa coopérative Onetik. Les transformateurs développent un marketing sur le thème du lait « local » ou « équitable » afin de valoriser les collectes coûteuses des zones de montagne et Piémont. Enfin, les producteurs situés en zone d'AOC peuvent espérer un prix du lait majoré s'ils acceptent les contraintes du cahier des charges. Pour Christophe Bichon, qui produit du lait à Saint-Nectaire, c'est un moyen de pérenniser son débouché.