Le colza fourrager est un grand classique pour produire des fourrages destinés aux brebis à l'automne. Si les conditions météorologiques sont favorables, il procure jusqu'à 5 tonnes de matière sèche deux mois après le semis. Intercalé entre deux céréales, il peut être semé jusqu'au début de septembre.
« Le colza est idéal pour assurer le flushing des brebis, souligne Laurence Sagot, de l'Institut de l'élevage. Aucune transition n'est nécessaire. Il convient simplement d'introduire des animaux dans la parcelle avec le ventre plein. Pas besoin de les rationner non plus, ils peuvent être conduits en pâturage libre. Un hectare de colza alimente trente brebis en lutte pendant un mois. »
Du ray-gras italien (RGI) peut aussi être ajouté au colza fourrager : il faut compter environ 7 à 8 kg de semences pour 4 à 6 kg de colza.
« C'est un moyen de sécuriser la culture, indique Eric Pottier, du Ciirpo (1).Le RGI offre une meilleure appétence au fourrage, qui peut être pâturé pendant tout l'hiver. »
« Le RGI donne aussi une meilleure portance du sol lorsqu'il pleut en automne », précise Hervé Feugère, de la chambre d'agriculture de la Creuse. Ses racines, situées plus en surface, sont complémentaires de celles du colza.
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(1) Centre interrégional d'information et de recherche en production ovine.
Des mélanges plus complexesEn dehors du colza, d'autres espèces peuvent être implantées après la récolte des céréales. Des essais actuellement en cours, notamment à l'Institut de l'élevage, avec des mélanges à base d'avoine, de vesce, de radis, de chicorée, de navette, de trèfles ou de féverole. Ces mélanges peuvent aussi être uitlisés comme cultures intermédaires pièges à nitrates (Cipan). |