Passion et tradition sont citées en priorité pour expliquer la présence de l'élevage équin sur les exploitations bovines, explique Geneviève Bigot. Cette réponse est avancée à 50 % par les exploitants interrogés. L'entretien des surfaces arrive juste derrière, avec environ 30 % des réponses. Le peu d'exigence en main-d'oeuvre de la production arrive en dernière position (environ 20 % des motivations). Les critères économiques ne sont en revanche jamais signalés.
Nous avons étudié des exploitations, fournies par le syndicat des éleveurs de trait, détenant plus de cinq juments de trait à côté des bovins. Huit les conduisaient avec des vaches laitières, onze avec des vaches allaitantes et six détenaient les deux en plus des juments.
Premier constat : la taille moyenne des exploitations est proche de 130 ha et tous les chevaux sont conduits en plein air intégral. Ils sont aussi présents sur l'ensemble des surfaces pâturées.
En système allaitant, les juments pâturent souvent avec les vaches. En lait, les deux productions ont davantage tendance à se succéder. Enfin, les chevaux pâturent seuls sur les petites parcelles ou sur celles de moindre valeur fourragère.
S'ils devaient renoncer à la production équine, 15 % des exploitants de l'enquête envisageraient d'ailleurs d'abandonner ces surfaces. Les passages supplémentaires du gyrobroyeur constitueraient toutefois la plus grosse modification envisagée par les exploitants. Ils sont cités dans 40 % des cas.
Sur le plan économique, la contribution de l'élevage équin au produit de l'exploitation est faible. 5 % en moyenne du produit brut de l'exploitation en 2008 en système allaitant, 7 % en système laitier et 3 % en système mixte.
Il est en totale adéquation avec le temps consacré à la production. En définitive, cette production est aussi considérée comme un outil pour mieux gérer son exploitation.