Après l'échec des dernières discussions sur le prix du lait, la Fédération nationale des industries laitières (Fnil, privés) lance un nouveau pavé dans la mare. Dans un communiqué, elle explique que les industriels « ne peuvent plus attendre pour annoncer le prix du lait du mois de juillet ».

La Fnil annonce donc « une évolution positive du prix du lait et des volumes ». Une hausse qu'elle n'aurait, de toute façon, pu refuser, au vu de la flambée actuelle des prix des produits laitiers. Les industriels entendent aussi s'appuyer, dès le mois de juillet, sur d'autres indicateurs, bien que ces derniers fassent encore débat. En particulier, l'indice sur l'évolution comparée du prix du lait entre l'Allemagne et la France.

Affichage

La Fnil pousse à la roue pour accélérer le passage à un régime dans lequel les industriels fixeront eux-mêmes leurs volumes et leurs prix. Mais, à ce jour, ils ne se bousculent pas pour annoncer leurs tarifs, et semblent plutôt attendre la reprise des discussions. Une réunion interprofessionnelle devait, d'ailleurs, avoir lieu le 21 juillet.

« Si les annonces des industriels vont au-delà du simple affichage, alors il faut qu'ils soient plus concrets, en donnant des prix, estime Henri Brichart, président de la Fédération nationale des producteurs de lait. Cela dit, s'ils ont comme point de départ dans la négociation une hausse de 10 % sur l'année, soit un prix de base à 301 €/1 000 l, on devrait pouvoir s'entendre ! »

 

Un rapport d'experts, des manifs

Alors qu'un millier de producteurs (300, selon la police) manifestaient devant la Commission de Bruxelles à l'appel de l'European milk board et Via Campesina (photo), à l'intérieur, les ministres européens de l'Agriculture examinaient le rapport tant attendu du groupe d'experts de haut niveau sur l'organisation de la filière laitière, le 12 juillet à Bruxelles. Bruno Le Maire a déclaré attendre beaucoup du paquet législatif sur le lait, que le commissaire européen, Dacian Ciolos, doit présenter avant la fin de l'année. Il souhaite une modification du droit européen de la concurrence.