« Mieux vaut distribuer l'ensilage de céréales immatures à ses génisses et garder celui de maïs pour les vaches, assure Philippe Brunschwig, de l'Institut de l'élevage. A volonté, avec un minéral en complément, il convient à des élèves de 12 à 18 mois pour atteindre des croissances modérées de l'ordre de 600 à 700 g/j. »

Ensiler ou non les parcelles de blé, d'orge ou de triticale se décide ces jours-ci. Quelques précautions s'imposent : d'abord, n'avoir pulvérisé aucun phytosanitaire à moins de cinq semaines de la récolte, dont aucun fongicide au stade de l'épiaison.

De huit à dix jours pour ensiler

La récolte a lieu au stade laiteux-pâteux, à environ 30-55 % de matière sèche (MS). C'est-à-dire de trente à quarante jours après la floraison du blé et de l'avoine ou de quinze à vingt jours après celle de l'orge.

Ce fourrage appétent qui apporte des fibres peut aussi être distribué aux vaches en lactation. « A raison de 3 ou 4 kg de MS chacune ou de 20 à 25 % de la quantité totale de fourrage, souligne Philippe Brunschwig. Mais pas plus, car il est encombrant et nettement moins énergétique qu'un ensilage de maïs. Dès 20 %, une baisse de la production laitière est probable.

 

Des ensilages moins énergétiques et plus encombrants que le maïs
Valeurs alimentaires UFL UFV PDIA PDIN PDIE MAT CB UEL UEB
Maïs ensilage* 0,91 0,81 15 42 67 69  201 0,96  1,05 
Blé immature* 0,64 0,55 21 60 60 98 267 1,01 1,01
Orge immature* 0,69 0,60 18 50 58 81 200 1,06 1,10
* 35 % de MS. UFL/V : unité fourragère lait/viande. MAT : matière azotée totale. CS : cellulose brute. UEL/B : unité d'encombrement lait/bovins.  (Source : Inra)