Brebis et agneaux à l'engraissement ne partagent plus le même toit au Gaec des Menhirs, à Chomelix, en Haute-Loire. Solange et Hervé Pralong, Maryvonne et Franck Mavet ont construit un tunnel pour finir leurs agneaux. « L'organisation du travail autour des 250 blanches du Massif central s'en trouve nettement améliorée », se réjouit Hervé.

 

Avant, les agneaux étaient engraissés à côté des brebis ou dans le hangar attenant. « Le bêlement des mères perturbait le sevrage », se souvient-il. La croissance ralentissait à ce moment-là. Aujourd'hui, elle marque à peine le pas.

Les agneaux s'installent, au calme, dans l'un des parcs de l'aire paillée centrale entourée de deux couloirs. L'un, de 80 cm de largeur, sert à distribuer les concentrés avec une brouette. Dans l'autre, large de 1,50 m, sont déroulées les bottes de foin. La ration est distribuée manuellement. Cela ne prend pas plus de trois quarts d'heure par jour. Les quatre associés envisagent d'installer une vis pour distribuer le concentré. « Cela coûterait 1.500 € », estime Jean-Marc Pellerin, de Copagno.

Pas de murs en béton sur les côtés 

« Les deux couloirs nous ont épargné la construction d'un muret de 50 cm de haut sur les longs pans », indique Jean-Marc Pellerin. Ce sont des mètres carrés perdus, mais ce muret aurait coûté environ 4  000€. Des barrières divisent l'aire paillée en cases accueillant une quarantaine d'agneaux. Pas plus, car cela correspond à la capacité d'accueil du parc de contention, aménagé au bout du tunnel avec une cage de pesée fabriquée maison.

Une balance électronique aurait coûté 2 000€ supplémentaires. « Je l'utilise chaque semaine en fin d'engraissement afin de vendre les animaux au bon moment. »

Avec ce bâtiment, Hervé peut séparer les agnelles de renouvellement de celles vendues comme reproductrices ou des mâles engraissés. Une case est aussi réservée aux béliers.

Ainsi, ils ne rejoignent les brebis que pour les luttes. « Ce qui favorise l'effet bélier », précise Jean-Marc Pellerin.Reste deux petits points faibles. Le premier concerne la luminosité, car le tunnel est un peu sombre. Cela ne perturbe, toutefois, pas les résultats techniques.

L'agrandissement des filets brise-vent sur les pignons ou l'installation d'ouvertures sur le côté pourraient être la solution. Le deuxième inconvénient est lié au paillage qui s'effectue manuellement. Il ne s'effectue toutefois qu'une fois par semaine car la litière est saine. Pas de problème, en revanche, pour le curage de l'aire paillée avec le tracteur. Il circule facilement sous les arceaux.