Mitsubishi L200 : Le meilleur compromis pour la ferme

Éternel Poulidor du palmarès des ventes de pick-up, le L200 est un véhicule éprouvé depuis de nombreuses années. Son prix : 21.571 euros hors TVA.

Le Mitsubishi L200 en images : Vidéo et diaporama.

Design

Le L200 possède un look très particulier, avec la virgule entre l'habitacle et la caisse. On adore ou on déteste, les avis de l'équipe sont partagés. De face, le Mitsubishi paraît très puissant.

Habitacle : 8/10

La position de conduite est celle d'une berline. Les leviers sont bien placés et les compteurs visibles, quelle que soit la position du volant. En revanche, le réglage des rétroviseurs reste manuel. Le désembuage est correct, même le matin sous la pluie.

Bonne position des pédales, y compris avec des bottes ou chaussures de sécurité.

Mitsubishi propose beaucoup de rangements fermés, même au niveau de la planche de bord. Le frein à main est classique, comme sur une berline.

Toutes les commandes ne sont pas clairement identifiées : il a fallu deux jours pour comprendre le blocage de différentiel labellisé R/D à gauche du volant.

Luxe suprême, le L200 est doté d'un éclairage dans les portes pour voir où on met les pieds en descendant du pick-up de nuit, et d'un système de dégivrage sur la vitre arrière.

Moteur : 9/10

Le L200 possède la consommation la plus faible du test, avec moins de 8 litres/100 km.

Ce moteur maison de 136 ch offre la possibilité de rouler à 2.000 tr/min sur la plupart des parcours. Il ne dépasse pas 3.000 tr/min sur autoroute à 130 km/h.

Transmission : 8/10

Le L200 se dresse dans la lignée des 4 × 4 purs et durs, avec un pont arrière moteur en mode 4 × 2 et un pont avant enclenchable jusqu'à 100 km/h, selon le constructeur.

Sans pour autant avoir testé la manoeuvre à cette vitesse, nous l'avons mise en pratique lorsque les conditions se dégradaient sous les roues du L200.

Celle-ci se fait via un traditionnel levier placé à droite de la commande de boîte. Ce même levier commande le passage en gamme courte pour les conditions extrêmes. Mais là, pas question de le faire à la volée. L'arrêt est obligatoire.

Tout comme pour le blocage du différentiel, dont le bouton est malheureusement très mal signalé (R/D) et mal placé, à gauche du volant, sous le Commodo des clignotants.

Maniabilité : 8/10

Il faut 4 tours un quart de butée à butée, ce qui est beaucoup. La direction est très souple, presque trop, car on en oublierait qu'on se trouve dans un pick-up. Le rayon de braquage est le meilleur, avec 6,71 m.

Sur la route : 9/10

Le L200 possède un comportement similaire à celui d'une berline et le chauffeur n'a pas l'impression d'être dans un pick-up 4 × 4.

L'adhérence est bonne (avec des pneus route), ainsi que le comportement général. Le freinage est efficace, notamment sous la pluie.

Le niveau de bruit dans l'habitacle est assez faible, même à 130 km/h. Il ne souffre pas de bruits parasites.

Franchissement : 9/10

Visuellement, le L200 semble taillé pour le franchissement, avec sa caisse perchée haute sur pattes. Une impression confortée à l'usage.

Du côté du châssis, Mitsubishi est resté dans le classique, avec une conception de type échelle séparée. Le châssis supporte l'essieu arrière suspendu par lames de ressorts et les deux bras avant à suspension indépendante par combinés ressort-amortisseur.

Le pont arrière, placé sous les lames de ressorts, autorise des débattements importants. Le nippon ne rechigne, d'ailleurs, pas au croisement de ponts.

Sur piste rapide, on croirait que le L200 s'est évadé d'une étape du Dakar. La suspension encaisse les irrégularités avec aisance.

En conditions extrêmes, le blocage électrohydraulique du différentiel rend bien des services, comme nous en avons fait l'expérience.

Seule ombre au tableau, la garde au sol de 20,5 cm et la caisse longue qui peuvent freiner les ardeurs du L200.

Entretien : 8/10

La batterie, placée juste devant, est très accessible. Le niveau d'huile est aussi à portée de main.

Caisse : 8/10

Le L200 possède une caisse en version tôlée, sans revêtement. La porte est bien étanche, avec la présence de deux trous sur le plancher pour nettoyer à grande eau. Six points d'ancrage sont situés dans la caisse.