Mazda BT 50 : Plus utilitaire que son cousin américain

Le Mazda BT 50 possède le même ADN que le Ford Ranger. Ils sont tous les deux produits dans l'usine thaïlandaise de Mazda. Son prix : 19.899 euros hors TVA.

Le Mazda BT 50 en images : Vidéo et diaporama.

Design

Moins californien que le Ford, le Mazda possède un grand marchepied qui lui confère un petit côté américain et un look assez agressif.

Habitacle : 8/10

Par rapport à son grand frère Ford, l'absence des trois cadrans en milieu de console donne tout de suite l'impression d'un véhicule plus simple. Hormis cette différence, les deux habitacles sont identiques. L'accès aux sièges arrière se fait directement grâce aux deux petites portes qui s'ouvrent vers l'arrière. Mazda n'a pas lésiné sur les éléments de confort, avec le réglage électrique des rétroviseurs et des phares. À noter qu'un bouton labellisé RFW se promène au milieu des commandes de phares, sans que l'on puisse deviner son utilité. Le désembuage est rapide, efficace, mais très bruyant. Le chauffeur pourra emmener sans problème tous ses carnets de plaine et d'élevage grâce aux nombreux rangements présents à bord, dont un grand casier à double fond entre les deux passagers. Le seul réel désagrément est la position du frein à main « à l'américaine », le long de la jambe gauche du chauffeur.

Moteur : 8/10

Puissant (143 ch), le Mazda monte plus haut que les autres dans les tours, surtout à 130 km/h sur autoroute. Sa consommation sur le parcours mixte de 70 km a été mesurée à 11 litres/100 km, dans la moyenne.

Transmission : 7/10

Le BT 50 dispose d'une boîte classique à 5 rapports bien étagés. Seul petit bémol, le levier de vitesses est un peu loin du chauffeur, puisque le levier de commande des ponts est placé à sa gauche. Il est, d'ailleurs, possible de les confondre dans la précipitation. En deux roues motrices, le pont arrière est moteur. À l'utilisation, on se demande si le passage de 4 × 2 en 4 × 4 gamme longue peut s'effectuer en roulant. À première vue, non. Mais, en réalité, cela reste possible. Encore faut-il le savoir, car il n'y a aucune ligne à ce sujet dans le manuel. En fait, c'est là que le mystérieux bouton « RFW/Lock » entre en piste. En l'actionnant à l'arrêt, il devient possible d'enclencher le pont avant en roulant. Pour le reste, point de blocage de différentiel. Le BT 50 doit se contenter d'un différentiel arrière à glissement limité.

Maniabilité : 9/10

Avec seulement 4 tours de volant de butée à butée et un rayon de braquage de 6,8 m, le Mazda est l'un des plus maniables.

Sur la route : 9/10

La conduite est très agréable, avec la sensation d'être dans un gros 4 × 4. Le BT supporte sans difficulté les accélérations et ne baisse pas l'allure dans les côtes. Bonne stabilité, même à grande vitesse avec un vent latéral. Les grands rétroviseurs sans angle mort renforcent la sensation de sécurité.

Franchissement : 9/10

Le BT 50 reçoit une structure à châssis séparé supportant un pont arrière rigide et un essieu avant à bras indépendant. L'amortissement est assuré par des lames de ressorts à l'arrière et des combinés ressort-amortisseur à l'avant. Une fois quitté le bitume, il se montre à son aise, bien aidé par sa garde au sol de 22 cm et une monte pneumatique mixte en 16''.

Au volant, la sensation est, dans l'ensemble, agréable. En effet, le couple moteur de 330 Nm, exploitable dès 1 800 tr/min, permet de se sortir de bien des mauvais pas à une allure de sénateur. Toutefois, la conduite soutenue à vide sur piste ondulée demande une certaine attention. En effet, les lames de ressorts arrière calibrées pour supporter de lourdes charges (l'arrière du Mazda n'a pas plié sous les 530 kg de charge) donnent des envies de liberté au train arrière. Un comportement gommé une fois chargé.

Entretien : 9/10

La batterie et le niveau d'huile sont accessibles. Les ampoules se changent facilement du côté droit, mais il faut tout démonter à gauche. Le nettoyage de l'habitacle est compliqué, avec l'accumulation de poussière entre les boîtes de rangement.

Caisse : 8/10

Bien étanche et protégée par un revêtement en plastique, la caisse n'offre que deux points d'ancrage placés à l'intérieur.