Alors que le débat sur l'avenir de la Pac après 2013 s'amorce, politiques, associations et responsables professionnels y vont de leurs préconisations. « Les paiements aux agriculteurs ne peuvent plus se justifier par des décisions ou des droits hérités du passé, ils devraient rétribuer leurs prestations en faveur de la société. »

Le constat dressé par le Conseil économique et social européen (CESE) le 18 mars est partagé à Bruxelles. « Il faut une aide forfai- taire variable en fonction des régions, des types d'utilisation des sols et des caractéristiques des terres », a prôné Janez Potocnik, commissaire européen à l'Environnement, devant le 3e Forum pour le futur de l'agriculture, le 17 mars.

Défi de l'alimentation 

Celui-ci réclame une politique agricole et environnementale commune (Paec) qui garantisse la préservation d'une agriculture à « haute valeur environnementale », apte à fournir de nombreux services et biens publics.

Il souhaite également qu'une part accrue des aides soit allouée à la politique de développement rural et que de nouvelles obligations, telles que la pratique de la rotation des cultures, soient introduites dans la conditionnalité.

De leur côté, onze organisations non gouvernementales (1) plaident, dans un manifeste publié le 17 mars, pour que « le rôle crucial de l'agriculture paysanne dans l'approvisionnement de la population » soit reconnu et soutenu.

Les organisations professionnelles et coopératives agricoles (Copa-Cogeca) préfèrent mettre l'accent sur le développement du potentiel de production de l'Europe. L'organisation européenne réclame « la fourniture d'un filet de sécurité aux agriculteurs en période de crise aiguë » pour compenser les pertes de revenu.

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(1) Via campesina, Greenpeace, Les Amis de la Terre, la Fédération des mouvements de l'agriculture bio...

 

Soucis de simplification

La commission de l'agriculture du Parlement européen a approuvé le 16 mars un rapport d'initiative du député conservateur britannique Richard Ashworth, proposant de nouveaux outils pour le conseil aux agriculteurs (ligne téléphonique, plate-forme internet…), une simplification du système des paiements directs et une amnistie de trois ans pour les sanctions liées à une mauvaise application du système électronique d'identification des ovins.