Des cornadis pour la contention. « Seuls les concentrés sont distribués manuellement au cornadis qui sert aussi pour la contention », précise Bernard Lagrange.

 

L'étable entravée de Bernard Lagrange qui conduit 82 charolaises à Montceau-et-Echarnant, dans la Côte-d'Or, a retrouvé une nouvelle jeunesse. « Elle n'était plus aux normes, explique-t-il. L'étanchéité de la fosse était à refaire et la chaîne de curage à changer. » Cela représentait des investissements très importants pour une fonctionnalité limitée.

Bernard persévère et réfléchit à son réaménagement car elle présente de nombreux atouts. « Les clients de nos chambres d'hôtes apprécient de dîner avec une “vue” sur les animaux, ajoute-t-il. Et pour les vêlages de nuit, elle est plus pratique que notre deuxième stabulation située à l'extérieur du village. »

Astreinte réduite

Après réflexion (voir ci-dessous), l'option retenue comprend deux aires paillées : une de dix-huit places et une de sept places avec cinq box individuels, dont deux équipés de cage césarienne. Soit deux fois moins d'animaux qu'avant. Du coup quelques génisses hivernent sur les prairies les plus portantes.

Bernard a réalisé une grande partie des travaux. Il a d'abord enlevé les bétons de l'étable, démonté les panneaux isolants sous le toit et fait tombé un pan de mur. Une entreprise s'est chargée de rehausser le toit sur une travée. « Le but étant de pouvoir reculer avec la pailleuse dans le box à veaux », relate-t-il.

Beaucoup de tâches sont maintenant mécanisables et l'organisation du travail a été complètement bouleversée. Le gain de temps est important et la pénibilité considérablement réduite. L'affourragement s'effectue dans des râteliers de libre-service tous les quatre ou cinq jours. Les concentrés sont distribués au cornadis et au total l'astreinte ne prend pas plus d'une demi-heure chaque jour. Avant, il fallait au moins une heure et demie.

L'aire paillée convient mieux pour les vêlages. « Avant, je faisais vêler les vaches à l'attache puis je les reconduisais dans la stabulation libre, explique Bernard. Les problèmes d'adoption sur les génisses n'étaient pas rares. Aujourd'hui, ils ont pratiquement disparu », note-t-il. Avec un pan ouvert, l'ambiance est bonne. « J'avais prévu d'installer un filet brise-vent pour protéger les animaux, mais il ne sera pas indispensable ! »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avis de l'expert : JEAN-PAUL CLERGET, technicien de l'Union de coopératives UCA Global

 

 

« Bien réfléchir à son projet pour éviter les erreurs »

 

« Bernard Lagrange a beaucoup réfléchi à l'aménagement de sa stabulation en dessinant lui-même de nombreux plans sur papier. C'est une bonne technique pour éviter les erreurs. Il n'a pas hésité à installer des box individuels. Et détail très pratique, chaque case comprend une cage pour les césariennes qui donne accès au couloir d'alimentation. Les râteliers libre-service prennent de la place dans la case, l'espace d'une vache environ, mais ils permettent de gagner du temps. Pour dix-huit vaches, il faut prévoir six places d'accès au libre-service. Sinon cela peut occasionner des bagarres et une litière sale. Une petite pente de 6 % du cornadis vers le pan ouvert génère un fumier beaucoup plus homogène. »

 

 

Coût de l'opération

39.050 euros, soit 1.300 euros par place

 Tubulaires : 16.210 €.

 Abreuvoir : 3.340 €.

 Porte, électricité, eau : 3.500 €.

 Béton intérieur (390  m2 x 14 €) : 5 460 €.

 Béton extérieur : (320  m2 x 14 €) : 4 480 €.

 Filet : 3.000 €

 

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