En janvier 2009, lorsque le sénateur Charles Guené remet son rapport «vers une profession vétérinaire du XXIe siècle», Michel Barnier en profite et semble faire un pas en direction de la vaccination contre la fièvre catarrhale ovine (FCO) par les éleveurs.
Tout du moins, il promet la mise en place d'un groupe de travail «pour définir les conditions dans lesquelles la vaccination pourrait être effectuée, lorsqu'elle est obligatoire, sous la responsabilité et en présence du vétérinaire». Le temps passe, le locataire du ministère de l'Agriculture change, et reviennent les débats sur la campagne de vaccination.
Le verdict tombe le 7 octobre de la bouche d'un Bruno Le Maire quelque peu chahuté au Sommet de l'élevage: «J'ai décidé, dans l'intérêt de la filière, que la vaccination restera obligatoire en 2010. J'ai également décidé, après avoir examiné tous les scénarios, qu'elle sera réalisée par les vétérinaires et qu'elle sera gratuite pour les éleveurs.»
98 millions d'euros
Pour faire passer la pilule, le ministre débloque une enveloppe de 98 millions d'euros. Et visiblement, les pouvoirs publics n'ont pas l'intention de céder sur le caractère obligatoire de la campagne 2010, même s'ils ont prévu des dérogations pour ceux qui le souhaitent, charge à eux d'apporter la preuve que le virus ne circule pas dans leur troupeau avec une belle facture d'analyses à la clé.
En attendant, des opposants à la vaccination viennent d'être sanctionnés d'une amende de 10 euros par animal par le tribunal de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine).
Rendez-vous en 2010Janvier: le ministre a promis de rouvrir le dossier de la vaccination par les éleveurs lors d'états généraux du sanitaire. |