Selon les indicateurs publiés par l'interprofession laitière (Cniel), on pourra tabler pour début 2010 sur une hausse du prix du lait «comprise entre 3,1 et 8,5 % selon le mix produit des entreprises», a annoncé la Fédération des producteurs de lait (FNPL).
Sauf qu'une majorité d'éleveurs risquent bel et bien de constater une baisse par rapport à leur paie de janvier 2009. Explication: avant tout, les grilles de prix régionales pour 2010 devront être réécrites, afin d'atténuer les variations erratiques qu'il y a eu cette année d'un trimestre à l'autre (certaines interprofessions l'ont déjà fait), tout en se basant sur le prix moyen 2009.
C'est seulement à partir du prix obtenu pour janvier 2010 que se verrait ensuite appliquer la hausse de 3,1 à 8,5 %. Comprenne qui pourra...
Mix produit
La plus forte hausse concernera les entreprises ayant la plus forte proportion de produits industriels dans leur mix produit. Ce qui resserrera la fourchette des prix entre laiteries. Les syndicats minoritaires ne sont pas convaincus.
L'Organisation des producteurs de lait émet des doutes sur «cette hausse qui pourrait cacher une baisse». Elle demande des chiffres plutôt que des pourcentages. «On va avoir une hausse de 5 % là où il aurait fallu 30 %», regrette André Bouchut, de la Confédération paysanne, pour qui l'accord du 3 juin est à revoir.
Pourtant, la FNPL l'assure, «le prix de début d'année évoluera en moyenne d'environ 15 €». Le syndicat attend aussi «des évolutions encore plus positives pour les prochains trimestres».
Allocations provisoires à 0 %Lors du conseil spécialisé Lait de FranceAgriMer, le 10 décembre, les producteurs et les industriels privés ont rejeté la proposition du ministère d'augmenter les allocations provisoires, aujourd'hui fixées à 0 %. |