«Une boulangerie de Montdidier, à six kilomètres de chez moi, a mis en place un distributeur automatique pour continuer à vendre du pain lorsque sa boutique est fermée. C'est ce qui m'a donné l'idée de faire de même pour vendre mes pommes de terre», explique Régis Bizet, agriculteur à Welles-Pérennes, dans l'Oise, près de Montdidier.

Seul sur son exploitation de polyculture-élevage laitier, il commercialisait jusqu'à présent peu de pommes de terre en direct à ses voisins. «J'ai repéré deux fournisseurs de distributeurs automatiques qui pouvaient convenir aux pommes de terre, un en Belgique et un en France», indique-t-il.

Après discussion, il commande un distributeur de douze casiers de la marque allemande Roesler, auprès de la société alsacienne Didier Filbing distribution, pour 5.500 euros hors taxes.

Succès immédiat

Depuis septembre, Régis Bizet a installé le distributeur dans la rue, devant la ferme, et les ventes ont commencé sans qu'il ait même eu le temps de préparer des panneaux d'information, ni de distribuer de feuillets publicitaires dans les commerces des communes voisines.

La semaine, il vend de deux à trois sacs par jour, mais les vendredis, samedis et dimanches, sa production disparaît rapidement. Il a équipé le distributeur de roulettes pour le rentrer le soir. Les pommes de terre sont vendues en sacs de 10 kg, au prix unitaire de 3 euros.

Régis Bizet propose deux variétés: Marabel, adaptée à la préparation de frites et de purée, et Franceline, à chair ferme.

«L'inconvénient avec les pommes de terre, c'est qu'elles verdissent très rapidement à la lumière, constate Régis Bizet. Il est pourtant important que les clients les voient pour les acheter. Pour éviter ce désagrément, j'étudie la possibilité d'apposer un filtre anti-UV sur la vitre des casiers.»

Pour le moment, le distributeur est installé juste devant chez lui, mais il réfléchit à la possibilité de le déplacer à Montdidier, pour toucher une clientèle encore plus large.