Lancé l'hiver dernier, le 5100 R est le successeur des 5020, dont il reprend certaines caractéristiques. Le constructeur américain propose maintenant un vrai John Deere dans ce créneau de puissance et non une version édulcorée.
Moteur : 6/10
Le bloc de 4,5 litres est de fabrication maison. Il bénéficie d'une injection par common-rail et de deux soupapes par cylindre. La prise d'air se situe juste sous la partie supérieure du capot, dissimulée derrière une grille.
Les performances du moteur Deere se situent dans la moyenne. La puissance au régime nominal est de 83 ch à la prise de force. La consommation est alors de 296 g/kWh, soit 2% de plus que la moyenne de l'essai. La puissance maximale atteint 95 ch, avec une consommation en dessous de la moyenne. La consommation sur toute la courbe reste dans la moyenne.
En cabine, le petit Johnny possède un potentiomètre qui limite le régime du moteur. Cette fonction peut être utilisée comme une mémorisation de régime.
Transmission : 8/10
La boîte est l'AutoQuad Plus, qui comprend quatre vitesses mécaniques (A à D) et quatre rapports powershift (1 à 4). L'ensemble offre seize vitesses avant et arrière. Nous avons compté huit rapports entre 4 et 12 km/h, ce qui est suffisant pour les travaux des champs.
Le changement des rapports mécaniques fait appel à une grille en fer rustique qui contraste avec le reste du tracteur. Il faut de la force pour mettre le levier en position de parking. Ce dernier est doté d'un bouton de débrayage qui permet de passer les vitesses mécaniques sans actionner la pédale.
Le passage des rapports sous charge peut être automatisé en fonction de la charge du moteur. Un potentiomètre permet de privilégier l'économie de carburant (changement de rapport à bas régime) ou la puissance.
Enfin, le levier de contrôle du chargeur frontal John Deere possède deux boutons sur le côté du pommeau pour gérer les rapports powershift.
Relevage : 6/10
John Deere utilise le bloc de contrôle du relevage hydraulique qui a fait ses preuves sur les modèles de plus forte puissance. Et bien lui en prend puisque le bouton de descente, le contrôle de profondeur, la vitesse de descente et la butée maximale sont tous situés sur le même pavé. Le contrôle d'effort est placé à part, vers l'arrière de la console.
Le bouton de contrôle de la vitesse de descente n'est pas assez sensible. Ainsi, même dans la position 1, l'outil tombe brutalement. La capacité de relevage est relativement faible avec 3,5 tonnes, soit 2 t de moins que la moyenne.
Hydraulique : 8/10
Le 5100 R dispose de deux distributeurs mécaniques et d'un joystick pour le chargeur frontal. Il est possible de définir la priorité et le débit pour l'un des distributeurs. Cette manipulation s'effectue à l'extérieur de la cabine.
Il est possible de détourner une partie de l'huile de la transmission afin de passer le volume d'huile destiné aux asservissements de 10 à 25 litres. Le débit de 70 l/min est inférieur à la moyenne.
Prise de force : 8/10
Le 5100 R propose trois régimes : 540, 540 E et 1.000 tr/min. Une petite palette en cabine engage la prise de force. Une commande extérieure est placée sur l'aile gauche. Pour l'utiliser, le chauffeur doit activer un bouton en cabine. Il condamne alors par sécurité la commande principale.
Il est possible d'automatiser la prise de force en fonction du relevage mais il faut alors programmer une séquence de bout de champ. Il n'y a pas de solution plus simple.
Ponts : 6/10
Le pont avant est géré en manuel ou en automatique. Cette dernière fonction n'est pas très utile puisqu'elle se contente de repasser en deux roues motrices au-delà de 23 km/h.
Rompant avec la tradition de la petite pédale, John Deere opte enfin pour un bouton de commande du différentiel. Ce dernier est placé à l'arrière de la console de droite, un peu trop loin des quatre roues motrices. Le différentiel peut être automatisé avec la séquence de fourrière.
Transport : 8/10
Il faut un grand nombre de tours de volant (cinq) de butée à butée. Avec son faible empattement, le 5100 R est très maniable et son diamètre de braquage inférieur à 9,4 mètres. Il a montré un bon comportement routier, même avec le chargeur frontal.
Cabine (6/10) : ergonomique et à réserver aux petitsEn ouvrant la porte, la cabine remporte tous les suffrages avec sa qualité de finition. Malheureusement, il suffit de prendre place sur le siège pour se rendre compte du plus gros problème : il n'y a pas d'espace pour les jambes. Même en reculant le siège à fond, un chauffeur de 1,75 m se retrouve avec les genoux placés de chaque côté de la colonne de direction. Cette impossibilité de trouver une position correcte a influencé les impressions sur cette cabine. Pourtant, les espaces de rangement sont nombreux, avec notamment une grande malette sur la console de gauche. L'ergonomie des commandes est convaincante et tous les leviers sont correctement placés sur la console de droite, un peu à la manière d'un accoudoir multifonction. La visibilité sur l'avant est bonne grâce à un capot en taille de guêpe. La vitre de toit est presque dans la continuité du pare-brise, ce qui procure une excellente vue sur le chargeur frontal. La position de conduite assez haute et la console plate offrent une bonne visibilité sur les côtés. La climatisation et le chauffage sont fournis par des buses de ventilation placées dans le toit. L'ensemble fonctionne bien mais il manque un chauffage aux pieds pour l'hiver. En dehors de son ergonomie, le gros point fort de cette cabine est le silence à bord, avec seulement 71 dB(A), la meilleure performance de l'essai. |
Logique. Les commandes sont réparties de façon logique et ergonomique sur la console de droite.
1. Bon rapport. Avec ses quatre rapports powershift, le 5100 R s'adapte facilement à l'hétérogénité du sol au labour.
2. Commandes. Les boutons de commande des rapports sous charge sont placés sur le levier de vitesses et sur la commande du chargeur frontal.
3. Espace. L'espace pour les jambes est très réduit car le siège ne peut pas être reculé suffisamment.
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