Le 5445 figure au catalogue de Massey Ferguson depuis plus de six ans. Il est équipé du châssis de la série 6200 et, depuis 2007, d'un moteur Tier 3.
Moteur : 4/10
Le moteur Perkins est le seul de l'essai a être muni d'un dispositif de surpuissance Boost. Comme la DLG n'a pas pu débrancher ce boost, les mesures à la prise de force ont été influencées par cette surpuissance. Et toutes les conséquences n'ont pas été positives.
La puissance au régime nominal est de 83 ch et entraîne la consommation à 314 g/kWh, ce qui est la valeur la plus élevée de l'essai, tout comme la puissance maximale à la prise de force, avec 98 ch. Là encore, la consommation est importante et atteint 282 g/kWh.
Sur l'ensemble de la courbe de puissance, le Perkins a un écart de consommation de 46 g avec le moteur le plus économe. En traction pure, le 5445 sort 68 ch, ce qui s'avère inférieur à la moyenne.
Transmission : 8/10
La boîte Gima Dyna-4 comporte quatre rapports mécaniques (1 à 4) et quatre vitesses powershift (A à D). Le 5445 possède ainsi seize rapports avant et arrière, dont sept se trouvent dans la plage de travail de 4 à 12 km/h. Il n'y a pas de recouvrement entre les rapports 2 et 3, ce qui pose un problème lors du labour.
Un petit levier en T permet de monter et descendre les rapports mécaniques et powershift. En poussant le levier, le chauffeur passe le rapport supérieur. Il descend d'un rapport en tirant le levier. La manipulation est la même pour passer les rapports mécaniques : il suffit juste d'appuyer sur le bouton placé sur le côté du levier. Un signal lumineux au-dessus du levier indique le rapport mécanique enclenché.
Le rapport powershift se lit sur le tableau de bord. Comme sur les autres tracteurs Massey Ferguson, le 5445 est équipé d'un inverseur sous charge capable de gérer aussi les rapports powershift de la boîte. Cette fonction s'avère très appréciable pour les travaux au chargeur.
De plus, un petit potentiomètre placé sur la console de droite permet de régler rapidement l'agressivité de l'inverseur.
Relevage : 8/10
Le 5445 est équipé d'un relevage électronique. La roulette de contrôle de la profondeur et de la descente est placée au bord de la console de droite, juste derrière l'accoudoir. Ce dernier bloque l'accès aux commandes et il vaut mieux le relever pour labourer. L'interrupteur de montée et descente possède une fonction stop.
En revanche, il manque un bouton de terrage forcé. De même, il n'y a pas d'indications numérotées sur le contrôle d'effort, ce qui ne facilite pas le réglage. La capacité de relevage de 4,8 tonnes sur toute la course arrive en deuxième position.
Hydraulique : 8/10
Le tracteur était équipé de trois distributeurs mécaniques, dont un prioritaire et deux dotés d'une position flottante. Le débit peut être réglé sur l'un d'entre eux. La manipulation s'effectue à l'extérieur de la cabine. Avec 57 l/min, le débit de la pompe n'est pas très élevé.
Pour augmenter cette performance, Massey Ferguson propose une pompe supplémentaire qui peut être couplée par une simple manipulation en cabine. Le débit dans le circuit atteint alors un très satisfaisant 101 l/min.
Prise de force : 9/10
Massey Ferguson propose les quatre régimes classiques. Un premier levier permet de choisir entre 540 et 1.000 tr/min, tandis que le second sélectionne les régimes Eco et Norm. La manipulation de ces leviers est ardue.
Le bouton d'engagement de la prise de force comprend trois positions : on, off et frein. Il se retrouve fréquemment en position frein au lieu de la position off lors des manoeuvres de bout de champ si le chauffeur est un peu vif. Un gros bouton active la fonction automatique et couple la prise de force à la position des bras de relevage.
Ponts : 8/10
Une première pression sur le bouton en mode quatre roues motrices engage la fonction automatique et le tracteur repasse en mode deux roues dès que la vitesse dépasse 14 km/h. En appuyant deux fois sur le bouton de contrôle, le 5445 fonctionne en mode quatre roues permanentes.
Transport : 8/10
Le 5445 braque bien et ne nécessite que quatre tours de volant de butée à butée. Le levier de contrôle des clignotants se trouve à droite, ce qui est plutôt déconcertant. Le comportement routier est bon, avec une direction précise et des freins efficaces.
Cabine (9/10) : confortable et spacieuseLa cabine du 5445 est bien connue et n'offre donc pas de grande surprise. Elle est confortable, sobre, spacieuse et calme. En effet, le bruit ne dépasse pas 75 dB(A) à pleine charge. Ce tracteur est très haut, avec un toit qui atteint 2,80 mètres. L'accès à la cabine est correct, même si le joystick du chargeur frontal condamne partiellement l'accès par la droite. Du côté du siège principal, il y a suffisamment de place pour les jambes d'un grand chauffeur. Le siège du passager est rustique mais étonnamment confortable. Pour ce qui est de l'éclairage, Massey utilise deux doubles phares de travail sur le toit et deux autres au niveau des clignotants. Les commandes placées sur la colonne ne sont pas très compréhensibles. Difficile de critiquer l'ergonomie puisque toutes les commandes se trouvent à portée de main et à la bonne place. Nous avons été nettement moins enthousiasmés par la climatisation, qui a beaucoup peiné pour refroidir la grande surface vitrée. Hormis ce point, cette cabine est la meilleure de l'essai. La visibilité sur l'avant est optimale grâce au capot plongeant, même si le moteur d'entraînement des essuie-glaces se trouve en plein milieu. La vitre de toit est large, teintée et peut s'ouvrir entièrement vers l'arrière. Les montants de cabine fins dégagent bien la vue sur les côtés. |
Ergonomique. Le nombre de leviers est réduit au minimum et tous se trouvent à proximité du chauffeur. Seul bémol : le rouleau de contrôle de la profondeur, situé juste derrière l'accoudoir.
1. A l'aise partout. Même si son capot plongeant le destine à la manutention, le 5445 se montre efficace dans tous les types de travaux.
2. Réglable. Ce petit potentiomètre permet d'ajuster la nervosité de l'inverseur en fonction des travaux.
3. Accessibilité. Revers de la médaille du capot plongeant, il faut démonter les panneaux latéraux pour accéder aux points d'entretien.
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