Le N 92 fait partie d'une série de deux modèles qui constituent l'entrée de gamme des N. Ils sont construits avec la partie avant des A et reçoivent la transmission et l'arrière des N. La version hi-tech est la plus économique.

Moteur : 6/10

Le Sisu 44 DTA est doté de la technologie deux soupapes par cylindre, d'une vanne de recirculation des gaz d'échappement et de l'injection mécanique. Malgré ces caractéristiques plutôt rustiques, le Sisu soutient la comparaison.

Ainsi, la consommation au régime nominal est de 297 g/kWh, soit seulement 2% de plus que la moyenne. Il n'y a qu'un cheval d'écart entre la puissance maximale et la puissance nominale, avec respectivement 86 et 87 ch. La consommation sur toute la courbe de puissance est de 298 g/kWh, soit juste au-dessus de la moyenne (296 g/kWh).

La plage de couple constant est plutôt réduite, avec seulement 16%. Le moteur du N 92 se montre plus performant en traction pure puisqu'il dégage 76 ch. En cabine, l'emplacement de l'accélérateur à main pose un problème. Situé sur le montant de la console de droite, il n'est pas très accessible.

L'inconfort du chauffeur est augmenté par la présence du levier de commande du chargeur frontal sur l'accoudoir.

Transmission : 8/10

La transmission comprend trois gammes (rampante, champ et route), quatre vitesses mécaniques et trois rapports powershift. Au total, le chauffeur dispose de trente-six rapports avant et arrière, dont treize se trouvent dans la plage de 4 à 12 km/h. Le recoupement entre les rapports est bon.

Sur la route, les trois rapports powershift de la quatrième vitesse sont généralement suffisants, sauf dans les côtes à pleine charge où il faut rétrograder. Les boutons de changement des rapports sous charge sont placés sur le levier de vitesses et sur celui des gammes. Cela peut paraître aberrant mais on en comprend vite l'utilité car, en troisième, le levier principal est trop loin du chauffeur.

Valtra propose de nombreux automatismes sur sa transmission, dont la gestion des rapports powershift en fonction de la charge. La programmation demande de la pratique. La première solution permet de fixer la chute de régime admise avant le changement de rapport. Le second programme gère les rapports sous charge en fonction de paramètres fixés à l'usine.

Valtra propose aussi une fonction Autotraction qui permet de désengager la transmission avec les freins ou lorsque le régime tombe sous 1.000 tr/min. Génial pour la manutention ou le pressage!

Relevage : 8/10

Équipé du relevage des plus grands N, le N 92 réalise des performances d'haltérophile, avec 5,8 t sur toute la course. En cabine, un gros potentiomètre contrôle la profondeur de travail. Ce bloc tourne trop facilement et le chauffeur peut changer le réglage par erreur en se penchant pour attraper l'accélérateur.

Les autres boutons de réglage du relevage sont situés sur la console de droite.

Hydraulique : 8/10

Valtra offre quatre distributeurs auxiliaires pour l'arrière ainsi que deux électroproportionnels pour le relevage avant. Il est possible de déterminer les priorités et de régler le débit. Les leviers se manipulent aisément mais sont placés à angle droit par rapport au siège. La pompe délivre 75 l/min.

Prise de force : 5/10

Valtra ne propose que deux régimes à choisir parmi 540, 540 E et 1.000 tr/min. C'est peu pour un tracteur polyvalent. Le levier de changement de régime est récalcitrant.

La prise de force s'engage avec un simple interrupteur mais il faut naviguer dans le tableau de bord pour afficher le régime. Il existe un automatisme mais il ne fonctionne que pour stopper la prise de force lorsque les bras se relèvent. Le chauffeur doit réengager lui-même en fin de fourrière.

Ponts : 6/10

Les deux interrupteurs de ponts possèdent les positions auto et manuel. Les quatre roues motrices ne fonctionnent en Auto que lorsque le différentiel est bloqué. Ce dernier peut être automatisé en fonction de la position du relevage.

Transport : 7/10

Le petit volant du Valtra ne nécessite que trois tours de butée à butée. Les freins sont puissants et précis. Avec son empattement important (2,54 m), le N offre un bon confort routier mais aussi un grand rayon de braquage.

 

Cabine (6/10) : calme, spacieuse et pleine de boutons

Le N 92 est doté de la plus grande cabine du test. On y accède par de grandes marches encastrées dans le réservoir de carburant. Le volant s'escamote totalement lorsque le chauffeur actionne une pédale, comme sur une moissonneuse-batteuse.

Sur la droite de la cabine, le pot d'échappement est nettement décalé vers l'avant pour limiter les risques de brûlure. Les portes sont dotées d'un dispositif réglable qui permet d'ajuster leur degré d'ouverture.

Comme sur les autres tracteurs du constructeur finlandais, le siège peut être retourné à 180° pour une utilisation en poste inversé. Très prisée pour le travail forestier, cette position concerne surtout le travail avec une ensileuse portée en agricole. La dotation en phares de travail et de route est complète, avec quatre feux à l'avant et à l'arrière.

Valtra propose peu d'espaces de rangement mais il y a de la place à la droite du chauffeur pour une caisse à outils. L'ergonomie est perfectible. En effet, l'accélérateur à main est situé derrière l'accoudoir et la console de droite comporte de nombreux boutons pas toujours bien identifiés.

La visibilité sur l'avant est correcte mais la vue sur l'attelage est fortement obstruée par les montants de la petite vitre arrière. Il n'y a pas de toit vitré sur le N 92. Enfin, le volume sonore en cabine est très raisonnable avec 73 dB(A) mesurés à pleine puissance.

 

 

 

Fournie. La grande cabine du Valtra comporte de nombreux boutons de commande. La plupart des fonctions peuvent être programmées par le chauffeur.

 

 

1. Confort sur route. L'étagement de la transmission du N 92 permet de circuler sur la route sans changer les rapports mécaniques.

2. Possibilités. Le N 92 offre de nombreuses possibilités de réglages et de programmations.

3. Etrange. L'accélérateur à main est placé sur le montant de l'aile droite. Le chauffeur doit contourner le levier du chargeur et le pavé du relevage pour l'atteindre.

 

 

 

 

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