Case IH a accepté de jouer le jeu du test «low cost» (à faible coût) avec ce modèle conçu sur une base commune avec le TDD de New Holland.

Impression d'ensemble : 8/10

Le JX est bien membre de la grande famille des tracteurs Case IH, la forme de son nez ne trompe pas. Vu de l'extérieur, on dirait un Puma miniature. Une fois dans la cabine, en revanche, impossible de le confondre car son aménagement est un peu vieillot.

Bruit : 6/10

Avec 81 dB(A), la porte de la cabine fermée, le Case IH est dans la moyenne de l'essai. Il est le plus bruyant à quatre mètres à l'extérieur, avec des pointes à 91 dB(A), même si, subjectivement, le Farmtrac donne l'impression de générer davantage de bruit.

Moteur : 6/10

Le JX est motorisé par un bloc Iveco dessiné par Cummins. Ce quatre-cylindres de 3,2 litres est turbocompressé et équipé d'un ventilateur viscostatique. Il délivre sa puissance maximale de 66,1 ch à 2.300 tr/min. Sa consommation au régime nominal est dans la moyenne basse de l'essai, avec 300 g/kWh. L'accélérateur à main a cessé de fonctionner le deuxième jour.

Transmission : 6/10

La boîte offre trois gammes et quatre vitesses pour un total de douze rapports avant et arrière. Les deux leviers sont placés côte à côte à la droite du chauffeur et celui-ci sait immédiatement quel rapport est engagé. Le levier d'inverseur est situé au plancher, à gauche du chauffeur, mais il agit en souplesse, de même que la pédale d'embrayage.

Le point fort de cette transmission est l'abondance de rapports dans la plage de travail, avec sept vitesses entre 4 et 12 km/h. Il y a toutefois un écart important au rétrogradage entre la quatrième et la troisième.

Sur la route : 6/10

Ce petit tracteur n'est pas fait pour le transport, même s'il peut dépanner à l'occasion pour tirer une remorque. La direction est beaucoup trop souple pour ce genre de travail. En cabine, le chauffeur est copieusement secoué, même en réglant la suspension du siège au maximum.

Les amateurs de sensations fortes ne seront pas déçus puisque le Case IH est le plus rapide de l'essai, avec des pointes à 41 km/h sur route plate et que ses freins sont inefficaces. Les pédales de frein se comportent comme des éponges et ne provoquent aucune réaction avant d'arriver en fin de course, où elles bloquent les roues.

Relevage : 8/10

Le Case IH alterne le très bon en cabine et le vieillot à l'arrière du tracteur. Le plus pénible est le système de réglage de la hauteur des bras, dans le plus pur style des années 1970, avec l'obligation de démonter la chandelle gauche pour ajuster sa longueur.

Case IH propose un levier de contrôle extérieur du relevage afin de faciliter l'attelage des outils, mais il est trop fragile et surtout peu précis pour être efficace. La bonne surprise se trouve en cabine, avec la présence d'un dispositif de contrôle de montée et descente des bras par simple gâchette, comme avec un relevage électronique.

Ce dispositif fonctionne parfaitement et permet même de moduler la vitesse de descente de l'outil en appuyant plus doucement sur la gâchette. C'est aussi le seul tracteur de l'essai proposant un contrôle d'effort par les bras inférieurs au lieu du troisième point.

Hydraulique : 7/10

Avec 50 l/min, le débit d'huile est le meilleur du test. Il n'est pas mis en valeur par les deux distributeurs, dont la tringlerie paraît bien fragile. Ils sont surtout très proches l'un de l'autre et se bloquent beaucoup trop facilement en position flottante.

Prise de force : 6/10

Le choix du régime (540 ou 540 Eco) s'effectue à l'extérieur du tracteur, près du troisième point. En cabine, les commandes sont situées à gauche du chauffeur. Un premier levier sélectionne le mode (régime moteur ou proportionnel à l'avancement) tandis que le second engage la prise de force. Cet embrayage est l'un des plus souples du test.

Ponts : 8/10

Luxe suprême dans cette catégorie de prix, les roues motrices et le différentiel sont engagés au moyen de boutons électriques, avec un indicateur lumineux sur le tableau de bord informant le chauffeur de la fonction en cours. Un mystère toutefois : l'indicateur du différentiel est resté allumé pendant une journée sans raison apparente.

Maintenance : 7/10

L'entretien du JX est classique et sans difficulté particulière. Le filtre à air est idéalement placé devant les radiateurs et les fusibles installés sur la console de droite.

 

 

1. Air de famille. Le JX possède la ligne de capot typique des gros modèles Case IH.

2. Terrage rapide. Le relevage mécanique est commandé par une gâchette digne des commandes électroniques.

3. Fragile. Les leviers des distributeurs sont de frêles tiges placées trop près l'un de l'autre.

 

Cabine (7/10) : un aménagement sans surprise

L'accès à la cabine n'est pas des plus aisés car le chauffeur bute dans l'inverseur placé au plancher avant d'atteindre son siège. De même, les chauffeurs de grande taille ne sont pas à la fête puisqu'il est difficile de trouver la position idéale du volant.

De plus, le levier de vitesses principal heurte le genou droit lorsque le second rapport est enclenché. Le plancher de la cabine n'est pas plat autour du siège et la plupart des pédales sont trop hautes.

Du côté de l'ergonomie, le JX se trouve dans la moyenne pour ce type de puissance, avec le groupe prise de force à gauche du siège et les autres commandes à droite. Tous les boutons se trouvent là où on les attend et l'ensemble est clairement identifié. Impossible donc de faire une mauvaise manipulation.

Quelques détails sortent le Case IH du lot et rappellent que la marque est d'abord spécialiste des fortes puissances. Ainsi, le JX bénéficie de commandes électriques sur le tableau de bord pour les quatre roues motrices et le blocage de différentiel.

Autre originalité : un système de contrôle simplifié du relevage mécanique au moyen d'une gâchette placée sur le côté de la console de droite.

 

 

 

Sobre. La cabine est simple et dépouillée, avec les principaux leviers garnis d'un pommeau orange. Les interrupteurs électriques situés sur la console de droite commandent les phares et le lave-glace.

 

Le bilan de l'essai

Les plus : nombreux rapports entre 4 et 12 km/h, commande simplifiée du relevage en cabine, bouton électrique pour engager les quatre roues motrices.

Les moins : peu de confort sur la route à 40 km/h, pédale de frein molle et peu efficace, commandes hydrauliques fragiles et trop proches.

 

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