Le FX 751 est le premier modèle avec inverseur sous charge et rapports powershift importé en Europe. En Corée, son pays d'origine, il porte la marque DaeDong. Il a été rebaptisé Kioti afin de ne pas rebuter les Européens.

Impression d'ensemble : 8/10

L'ensemble est de bonne facture même si l'omniprésence du plastique dans la cabine donne une impression d'engin à bon marché.

Bruit : 6/10

Petit, mais loin d'être discret, le Kioti enregistre 81 dB(A) en cabine. Le problème n'est pas tant le volume sonore que la qualité du bruit. Le chauffeur est constamment irrité par le bruit de la pompe hydraulique et par un tic-tac non identifié. La transmission siffle au-delà de 2.000 tr/min.

Moteur : 6/10

La motorisation est signée Isuzu, une marque peu commune dans le domaine agricole. Ce quatre-cylindres de 3,3 litres délivre 56 ch au régime nominal et atteint 64,4 ch de puissance maximale. On devine que le Kioti a souffert avec le déchaumeur à dents.

Transmission : 7/10

Sur le papier, le coréen possède la meilleure transmission avec trois gammes, quatre vitesses synchronisées, deux rapports sous charge et un inverseur sous couple. Le bénéfice de cette offre pléthorique de vingt-quatre rapports est en grande partie éclipsé par l'un des pires embrayages rencontrés en six ans de tests.

Malgré toutes les tentatives de recalibrage électronique, la pédale d'embrayage est restée ingérable avec une très longue course sans effet, puis une action rapide sur les cinq derniers centimètres. Autant dire que sans pédale d'approche correcte, les volontaires ne se bousculaient pas pour atteler les outils.

Même désillusion avec l'inverseur sous charge, dont le temps de réaction trop long était suivi par une action agressive. Sur les vingt-quatre rapports proposés, dix se trouvent dans la plage de travail de 4 à 12 km/h.

Sur la route : 5/10

Premier constat, le FX ne dispose pas d'un système de freinage de remorque. Il paraît que «ça ne se fait pas» au pays du Matin calme! Mais avec ses 3 tonnes à vide, ce tracteur est trop léger pour tirer une benne. Même avec un simple outil porté, il montre vite ses limites. La direction est trop légère et il danse sur la route.

Cerise sur le gâteau, les freins étaient mal calibrés, avec une action plus rapide à gauche qu'à droite, provoquant un arrêt en crabe.

Relevage : 5/10

Soulever le cultivateur de 3 mètres était une épreuve pour le Kioti. Comme le Case IH, le FX ne dispose pas d'un système rapide d'ajustement de la longueur des bras. Il faut démonter la chandelle gauche, comme dans les années 1970, pour effectuer ce réglage.

Le Kioti remporte plusieurs bons points : pour le dispositif ingénieux de blocage du troisième point et pour les stabilisateurs à goupille. Le contrôle d'effort s'effectue par le troisième point. Mais il a été impossible de tester cette fonction, le tracteur luttant déjà pour soulever l'outil.

Hydraulique : 7/10

En voyant le FX peiner pour replier la faucheuse, on pouvait se douter que son débit hydraulique n'est pas le plus performant. Une sensation confirmée par les mesures : il faut se contenter d'un petit 30 l/min.

En revanche, l'équipement en cabine est de haut niveau avec quatre distributeurs auxiliaires et un levier en croix. Les leviers simples sont difficiles à manier et ne disposent pas de la position flottante.

Prise de force : 9/10

Trois régimes sont disponibles en standard (540, 540 Eco et 1.000), auquel s'ajoute le régime proportionnel à l'avancement. Ce dernier est sélectionné à l'extérieur du tracteur. La prise de force s'engage avec un simple bouton-poussoir, comme sur un 100 ch. Le Kioti offre même un système automatique de gestion de la prise de force en fonction du relevage. Le chauffeur choisit entre les modes auto et manuel avec un potentiomètre placé sur la colonne de direction.

Ponts : 6/10

Les 4 roues motrices sont gérées par un interrupteur électronique sur le tableau de bord. De son côté, le blocage de différentiel est contrôlé par une petite pédale placée derrière le talon droit du chauffeur. Il faut laisser son talon appuyé pour maintenir le blocage. Une solution normale dans cette catégorie de prix, mais étonnante ici étant donné la débauche d'électronique à bord.

Maintenance : 5/10

L'entretien alterne bonnes surprises et désillusions. Ainsi, la batterie est aisément accessible mais il est impossible d'extraire le filtre à air.

 

 

1. Petit gabarit. Avec ses mensurations de gros tracteur d'espaces verts, le Kioti s'en est bien sorti dans les travaux de fenaison mais a peiné au déchaumage.

2. Ergonomie. Les commandes sont bien identifiées et placées comme sur un tracteur moderne.

3. Disposition. L'accélérateur est placé trop près de la pédale de frein.

 

Cabine (7/10) : compacte et haute en couleur

Mettre le pied dans la cabine du Kioti, c'est prendre place dans la maison des Playmobils! Il y a du plastique brillant partout et des commandes aux couleurs vives, avec une prédilection pour l'orange fluo.

Même si cette débauche de couleurs n'est pas du goût de tous, il faut admettre qu'il s'agit d'une cabine moderne, loin des aménagements rétro des concurrents. Accéder à la cabine peut s'avérer dangereux puisque le pot d'échappement est placé à gauche.

Une fois sur le siège, les chauffeurs de grande taille se rendent compte qu'elle n'est pas faite pour eux. Ils ont la tête dans la garniture de toit. L'ajustement du volant offre de nombreuses possibilités et le tableau de bord suit le mouvement de la colonne de direction.

La visibilité n'est pas extraordinaire, en particulier à l'avant où il est impossible de voir entre les roues et le capot. En revanche, l'ergonomie est satisfaisante, du niveau de celle d'un tracteur plus puissant.

Seul petit bémol, les commandes de clignotants sont placées sur un interrupteur situé trop loin du volant, regroupant de nombreuses autres commandes.

 

 

 

Agréable. Dominée par l'omniprésence du plastique, la cabine «respire la joie de vivre» grâce aux couleurs vives utilisées sur tous les leviers.

 

Le bilan de l'essai

Les plus : beaucoup d'automatismes électroniques, cabine moderne, nombreux rapports de vitesses.

Les moins : embrayage agressif, peu de confort sur la route, hydraulique limitée.

 

A lire également: