«Quand j'ai repris la ferme en 1984, mes parents s'étaient engagés dans une activité de production de volailles, ce qui entraînait des problèmes d'odeurs avec le voisinage», témoigne François Delaperrière, agriculteur à Seresville, près de Chartres (Eure-et-Loire).

 

«J'ai arrêté cette production et je me suis lancé dans la cueillette à la ferme.»

25 hectares morcelés

Le but est de proposer un maximum de produits. Les visiteurs peuvent ainsi se servir à travers une large gamme de fruits, de légumes et de fleurs. Aujourd'hui, l'activité a pris de l'ampleur, le site comprend un magasin, emploie trois permanents et s'étend sur 25 hectares, gagnés sur les 140 hectares de grandes cultures.

Il a fallu allouer un espace suffisant d'un seul tenant. «Cela m'a fait quelque chose de morceler une parcelle de vingt-cinq hectares jouxtant l'exploitation.» Un parking est créé, des allées sont ouvertes, l'irrigation est enterrée et des haies sont plantées.

«La cueillette doit être un lieu de promenade pour les familles, le week-end, et pour les retraités, en semaine», confie François. Des efforts sont réalisés pour communiquer avec la clientèle sur les pratiques.

La question des traitements est sensible: «Quand un client m'en parle, je compare les produits phytosanitaires à l'utilisation de médicaments et j'évite d'employer des mots qui font peur tels que pesticides ou produits chimiques. Ils sont ravis lorsque je leur explique les méthodes de lutte intégrée que nous utilisons, avec les auxiliaires de cultures.»

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