Aujourd'hui, c'est un pigeonnier un peu délabré. Dans quelques mois, Sylvie Berthelin sait déjà que ce sera "un petit gîte très mignon pour des familles ou des amoureux".
Entre les deux, la facture des travaux de rénovation: environ 450.000 F. Pour cette structure de trois lits, pour laquelle ils comptent demander un classement "3 épis" aux Gîtes de France, Gilles et Sylvie Berthelin ont obtenu une subvention de 54.000 F du département, de 15.000 F de la région et de 15.000 F de l'Etat.
Leur investissement fait aussi l'objet d'un cofinancement européen. La subvention totale s'élève à 168.000 F, soit environ 35% du montant des travaux.
Longtemps, Sylvie et Gilles Berthelin, céréaliers et éleveurs allaitants sur une exploitation d'une centaine d'hectares à Fouchères, dans l'Aube, avaient préféré jouer la prudence.
Lorsqu'en 1994, ils se lancent dans l'accueil, ils commencent par financer et restaurer eux-mêmes leurs deux premières chambres d'hôtes installées dans leur maison d'habitation, un prieuré du XIe siècle.
En 1996, ils utilisent la même méthode pour leur troisième chambre. Mais en 1998, lorsqu'ils s'attaquent à la grange, ils changent de stratégie. "Nous nous sommes rendu compte que grâce aux aides, cela ne nous revenait pas plus cher de faire faire une partie des travaux, notamment le gros oeuvre", explique Gilles Berthelin.
Les rénovations réalisées par l'agriculteur peuvent aussi être subventionnées mais souvent, seuls les matériaux sont pris en compte au détriment du travail de l'exploitant. La plupart des investissements touristiques peuvent ainsi donner lieu à l'octroi de subventions. Ces dernières peuvent financer jusqu'à la moitié de l'investissement.
Les conditions d'octroi sont très différentes d'une région à l'autre, en fonction des zonages nationaux et européens et surtout des priorités du département et de la région. Le fait d'appartenir à un réseau (Gîtes de France, Bienvenue à la ferme...) présente presque toujours un plus en terme d'aides.
En échange, le propriétaire doit néanmoins prendre certains engagements. Pour faire le point sur les aides auxquelles vous avez droit, renseignez-vous à la DDAF ou auprès du service du tourisme de votre chambre d'agriculture. Attention cependant, la subvention ne doit pas déterminer le choix de votre activité. Depuis peu, les investissements touristiques peuvent être pris en compte dans le cadre d'un CTE, pensez-y.
A lire également:
- Calculer la charge de travail supplémentaire
- Etudier la rentabilité pour connaître ses points faibles