Il n'y a pas d'alternative. En attendant le lancement du programme de géolocalisation européen Galileo, tous les systèmes de guidage se basent sur la constellation de satellites américains GPS.

Ce signal contrôlé par l'armée américaine est dégradé de 1 à 5 mètres pour des raisons stratégiques. Ce qui s'avère nettement suffisant pour du guidage automobile mais est trop imprécis pour les travaux agricoles.

L'emploi d'un signal corrigé, appelé DGPS, est donc indispensable.

Egnos enfin opérationnel

La solution la plus économique à portée des agriculteurs est la correction par un satellite géostationnaire. Jusqu'à présent, il fallait souscrire un abonnement annuel, avec le choix entre deux fournisseurs principaux: Omnistar et Starfire.

Chacun proposant une palette complète de signaux pour récepteurs mono- ou bifréquence, avec des tarifs d'abonnement variant de 800 à 4.000 €/an.

Bonne nouvelle toutefois: le signal Egnos est maintenant totalement opérationnel et surtout gratuit. Conçu pour corriger à terme les signaux de Galiléo, il offre une précision de 10 à 15 cm avec le signal GPS.

Après les difficultés de mise au point de ces dernières années, Egnos est en mesure de garantir un signal fiable 98% du temps. Les agriculteurs qui l'utilisent ne rencontrent plus de problème depuis un an. L'investissement dans une balise RTK, qui coûte autour de 20.000 euros, ne se justifie que pour les travaux nécessitant une précision en dessous de 5 cm.