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La mélangeuse à vis verticale, couramment appelée bol, est la star des élevages du nord de l'Europe où l'essentiel de la ration est composé d'enrubannage et de paille pour les fibres. En France, elle s'est imposée comme l'antithèse des recycleuses et autres mélangeuses à vis horizontales, jugées mécaniquement plus complexes. L'argument commercial du bol est simple : il est possible d'y jeter des balles entières et il est capable de tout avaler.
La faible sophistication de la cinématique a aussi joué en sa faveur pour conquérir des parts de marché. La qualité de la soudure des panneaux latéraux était d'ailleurs au moins aussi importante dans les critères de choix que celle de la coupe.
Paillage et désilage
Mais pour conquérir durablement le marché français, les bols ont dû s'adapter et offrir la possibilité de pailler. Le module de paillage comprend démêleur, turbine et goulotte et est souvent hérité de la gamme de pailleuses du constructeur. Monté à l'avant du bol, il offre aussi une alternative à la trappe hydraulique pour distribuer la ration. Cependant, pour distribuer avec la goulotte de paillage, il faut disposer de couloirs assez larges car il est alors quasi impossible de poser la ration au pied de la machine.
L'autre tendance, venue d'Allemagne et des Pays-Bas, est la possibilité de désiler avec ces machines. Le principal problème est alors de conserver l'étanchéité du bol lors du mélange. En effet, l'un des panneaux doit se soulever pour attaquer le front du silo. La plupart des constructeurs adaptent une désileuse de bloc sur le panneau arrière mais l'Italien Supertino a misé sur une fraise de désilage semblable à celle qui équipe la plupart des mélangeuses automotrices. Munis de leur option désilage, les bols n'ont plus rien à envier à leurs concurrents.