Programmation. Les ordinateurs de bord facilitent la programmation des automatismes et offrent une information plus complète sur leurs effets.
A partir de 100 ch, les tracteurs équipés d'une boîte semi-Powershift proposent tous des solutions de gestion automatique des rapports sous charge, de série ou en option. La solution la plus simple est le passage d'un rapport supérieur ou inférieur en fonction de la charge, avec pour objectif de maintenir le régime du moteur dans une plage définie en usine.
Economiser du carburant
La plupart des programmes permettent au chauffeur de choisir le type d'automatisme il souhaite, c'est-à-dire s'il veut privilégier le maintien de la puissance ou le travail à un faible régime. Le premier réglage est recommandé pour les travaux lourds. Ainsi, le tracteur change de rapport Powershift dès que la variation de régime dépasse de 2 à 5% afin de maintenir la puissance. Le programme Eco est surtout utile sur la route où certains constructeurs proposent de rouler à 40 km/h avec seulement 1.600 tr/min. Dans cette configuration, l'économie de carburant est substantielle. Certaines transmissions plus perfectionnées offrent au chauffeur la possibilité de fixer lui-même la tolérance de chute de régime ou la plage de régime qu'il souhaite maintenir. Une bonne connaissance des possibilités de son tracteur est alors nécessaire pour tirer le meilleur parti de cette solution.
Plus vite en fourrière
Parmi les autres automatismes fleurissant sur les tracteurs se trouvent les séquences répétitives de bout de champ. Conçues pour simplifier le travail du chauffeur en fourrière grâce à une mémorisation de toutes les opérations, elles sont encore peu utilisées par les agriculteurs en raison de la difficulté de programmation. L'arrivée de nouveaux ordinateurs de bord plus conviviaux et la possibilité de programmer à l'arrêt et de corriger la séquence devraient augmenter le nombre d'adeptes.
Les tracteurs et accessoires présentés
Alliance: une série 65 au catalogue
Le manufacturier Alliance poursuit le développement de son catalogue de tracteurs, avec le nouveau profil A 365. Proposé en série 65, ce nouveau pneumatique possède une nouvelle inclinaison des crampons et une carcasse plus souple pour de meilleures performances sur route comme au champ. Les A 365 inaugurent également une nouvelle composition de gomme destinée à améliorer la longévité du pneumatique. (Hall 4, allée J, stand 90)
Le profil A 365 d'Alliance possède une carcasse plus souple.
Bourgoin: un porteur agrippé aux pentes
Avec le Grip4, Bourgoin s'attaque au marché des porte-outils automoteurs adaptés à l'agriculture de montagne. Il s'agit d'un tracteur à 4 roues égales et motrices, animé par un moteur Deutz à 4 cylindres. Ce bloc délivre 67 ch et un couple de 200 N/m à 2.800 tr/min. La transmission hydrostatique fournit 4 plages d'avancement, de 0 à 10 km/h et de 0 à 40 km/h. Deux prises de force prennent place à l'avant et à l'arrière de l'engin. Elles offrent des régimes de 540 et 1.000 tr/min. Les attelages avant et arrière possèdent des forces de levage respectives de 950 et 850 kg. Le circuit hydraulique offre 4 distributeurs à double effet. Le Grip4 peut tourner avec 2 ou 4 roues directrices ou évoluer en crabe. En cabine, le chauffeur profite d'un siège suspendu avec accoudoir, d'un levier multifonction pour l'avancement et les relevages, ou encore d'un chauffage. La climatisation est en option, tout comme le délestage et le déport latéral hydraulique des outils (+/- 250 mm). (Hall 3, allée E, stand 049)
Le Bourgoin Grip4 adopte une transmission hydrostatique.
Case IH: le Puma sort ses griffes
Case IH complète sa gamme Puma avec trois modèles à variation continue: les 195, 210 et 225. Ils inaugurent une nouvelle transmission «made in CNH» qui reprend les grands principes développés avec le CVX. L'opérateur peut ainsi choisir parmi 3 plages de travail, avec pour chacune une vitesse d'avancement programmable, ou encore immobiliser le tracteur sans désengager la transmission. Du côté du moteur, on retrouve le 6-cylindres de 6,75 l commun aux autres Puma. Les trois modèles développent respectivement une puissance nominale de 197, 213 et 224 ch (norme ECE R120).En cabine, le montant droit intègre les éléments de contrôle et le siège pneumatique dispose d'un accoudoir multifonction avec commandes du type «bout des doigts» et monolevier. On y retrouve aussi la palette ICP, regroupant les principaux réglages et automatismes. Le terminal tactile AFS Pro 300 peut lui être adjoint en option. Fabriquée dans l'usine autrichienne de Saint-Valentin, la gamme Puma CVX actuelle sera complétée dans le courant de 2009 par d'autres modèles. (Hall 6, allée E, stand 161)
Le Case IH Puma CVX inaugure une transmission d'origine CNH.
Challenger: sept modèles de 292 à 609 ch
C'est à l'intérieur de la cabine que l'on trouve principalement les innovations des nouveaux tracteurs à chenilles de la série C. Tout d'abord en terme de confort, grâce à un environnement à bord amélioré, avec par exemple un tableau de bord numérique plus élaboré. Mais cela s'exprime également en termes de contrôle et de commande en cabine, avec un accoudoir et une console TMC (Tractor Management Center) offrant à l'utilisateur une plus grande ergonomie. Un écran tactile en couleur de 7 pouces «One Touch», servant de terminal Isobus, permet de gérer l'utilisation simplifiée des opérations en fourrière, avec la possibilité de programmer soi-même des séquences, de les modifier sur l'écran et d'inclure les opérations de guidage par satellite. Du côté de l'hydraulique, les MT 700 et 800 C intègrent toujours le système à flux indépendant de la charge LIFD (Load Independant Flow Division), avec une gestion plus fine des débits et temps d'action des distributeurs. (Hall 6, allée E, stand 112,114)
Les principales innovations des Challenger C se trouvent en cabine.
Claas Axos: un tracteur polyvalent
Avec quatre modèles allant de 75 ch à 100 ch, les Axos se déclinent en trois versions pour répondre aux différents besoins des agriculteurs. Une version C pour ceux qui souhaitent un tracteur simple et une transmission mécanique, une version CL pour les applications au chargeur frontal avec un inverseur sous couple nommé Revershift, et une version CX composée non seulement de l'inverseur Revershift mais également du doubleur sous charge Twinshift offrant 20 rapports AV/AR. Du côté de la motorisation, les Axos reçoivent un 4-cylindres Perkins de 4,4 litres. Avec un empattement de 2,49 mètres, une hauteur hors tout minimale de 2,46 m en version cabine à toit bas et trois régimes de prise de force (540, 540 Eco et 1.000) à engagement hydraulique, l'Axos offre d'excellentes aptitudes dans les champs comme dans la cour de la ferme. (Hall 5b, allée A, stand 041)
Les Claas Axos adoptent un moteur d'origine Perkins.
Deutz-Fahr: suspension magnétique
Le palmarès du Sima a récompensé la nouvelle suspension de cabine des Agrotron X. Celle-ci utilise les propriétés d'un fluide à base d'huile et de particules réagissant au magnétisme. En fonction des conditions de travail, la gestion électronique influe sur ces particules pour modifier la viscosité du fluide, durcissant ou adoucissant les deux points d'amortissement de la suspension. (Hall 5b, allée A, stand 155)
La suspension des Agrotron X de Deutz-Fahr se règle automatiquement selon les conditions.
Fendt: variation continue sur les tracteurs étroits
Le pionnier de la transmission à variation continue applique maintenant cette technologie aux tracteurs étroits. Comme le reste de la gamme Fendt, les spécialisés bénéficient donc de la boîte Vario, d'une cabine à plancher plat et d'une nouvelle ergonomie de conduite. (Hall 6, allée E, stand 112)
Les Fendt 200 Vario possèdent une cabine à plancher plat.
John Deere: les 5R succèdent aux 5020
Conçus pour les fermes de polyculture-élevage, les trois modèles de la série 5R bénéficient, par rapport aux 5020, d'un moteur conforme à la norme Tier 3. Ce moteur Deere de 4,5 litres délivre 80, 90 ou 100 ch selon le modèle. Il dispose d'une plage de régime à puissance constante de 550 tr/min. Deux types de transmissions semi-Powershift sont disponibles: la classique PowerQuad Plus et l'AutoQuad qui permet de passer automatiquement les rapports sous charge. Une commande de débrayage électrique apporte confort et souplesse d'utilisation. Cette série sera aussi développée en version étroite («Narrow») avec une largeur maximale de 1,86 mètre. (Hall 5b, allée A, stand 15)
Les John Deere 5 R sont également disponibles en version étroite.
Laforge Nouvelle gamme de prises de force avant
Laforge commercialise une gamme de prises de force avant à embrayage électrohydraulique multidisque humide modulé. Ces équipements ne possèdent pas de joints, une conception qui limite des problèmes d'usure et de frottement. Le refroidissement et la lubrification s'en trouvent améliorés. Un contrôleur de vitesse avec interrupteur de commande est présent en cabine. Il permet d'éviter toute mise en route accidentelle de la prise de force. Un voyant lumineux indique la progression de son régime, ainsi que le moment où sa vitesse nominale de fonctionnement est atteinte.Ces prises de force avant en rotation droite, avec 3 pignons, sont disponibles en 6 cannelures et 540 tr/min, ou en 21 cannelures et 1.000 tr/min. Les puissances nominales de ces prises de force sont respectivement de 80 et 130 ch pour les modèles à 540 et 1.000 tr/min. (Hall 5b, allée E, stand 062)
La conception des prises de force Laforge limite les problèmes d'usure.
Laforge: lestage à la carte avec le Fleximass à 2 étages
Le Fleximass à 2 étages reprend le principe du Fleximass, à savoir un procédé pour ajouter ou enlever du lestage sans outillage. La version à 2 étages est compatible avec les outils arrière traînés, semi-portés et portés. Un support, qui déporte les coupleurs, facilite les raccordements hydrauliques. En comparaison avec des masses de roues qui mettent la charge en rotation, le système Fleximass permettrait une économie d'énergie de 8 ou 9% durant les phases d'accélération et de décélération. (Hall 5b, allée E, stand 062)
Le Fleximass permet un lestage à la carte.
Laforge: relevage avant pour Challenger
Le HDIT est le nouveau modèle de relevage conçu par Laforge pour équiper le Challenger MT 700B. La capacité de levage de 6.000 kg est digne de ce tracteur à chenilles. Le relevage HDIT s'intègre dans l'architecture du chenillard. L'accès pour la maintenance et la visibilité sont préservés. Le contrôle électronique de position et d'effort (CEI) et le suivi automatique du relief (pack DynaContour) peuvent compléter la dotation du HDIT. (Hall 5b, allée E, stand 062)
Les Challenger peuvent désormais recevoir un relevage avant Laforge.
LS: le réveil des dragons
Le tractoriste coréen LS étoffe sa gamme avec l'arrivée des séries J et Plus. La première est composée de deux tracteurs à moteur Mitsubishi à 3 cylindres, de 23 et 27 ch. Dotés d'une transmission hydrostatique à deux vitesses et d'une prise de force 540 tr/min, ils sont avant tout réservés au marché de l'espace vert. La série Plus se destine au marché agricole, avec trois modèles de 71, 79 et 87 ch à motorisation Iveco. Deux types de boîte de vitesses sont au catalogue: une synchronisée 12 × 12 et une 24 × 24 à doubleur électrohydraulique et inverseur sous charge. Les Plus sont pourvus de deux distributeurs et peuvent en recevoir un troisième en option. Le relevage arrière peut être mécanique ou électronique. LS est importé en France par la société Paget. Notons que l'ensemble de la gamme est garanti 24 mois. (Hall 5a, allée A, stand 168)
LS s'attaque au marché agricole avec la série Plus.
McCormick: une série basique
Le groupe Argo modifie son entrée de gamme, avec l'apparition de modèles basiques dont les prix ne dépassent pas 20.000 euros. Cette série, baptisée C-L chez McCormick, se décline en trois modèles de 61, 68 et 74 ch à 2 ou 4 roues motrices. Les moteurs à 3 ou 4 cylindres sont d'origine Perkins. Du côté de la transmission, on trouve une boîte mécanique 12 × 12 pouvant être équipée en option d'un doubleur. Le circuit hydraulique délivre un débit de 62 l/min et peut soulever 2.700 kg. Il comporte jusqu'à 2 distributeurs. Disponible uniquement avec une plate-forme, les C-L trouvent leurs alter ego chez Landini, avec les Technofarm. (Hall 6, allée J, stand 092)
Les C-L représentent l'entrée de gamme de McCormick.
McCormick: lifting complet pour le CX
Les trois modèles composant la série CX adoptent une nouvelle cabine panoramique à quatre montants. Elle bénéficie d'un toit vitré et ouvrant qui facilite le travail au chargeur frontal. L'aménagement intérieur de la cabine est entièrement revu, avec un nouveau tableau de bord à affichage mixte, analogique et numérique. L'instrumentation est plus complète, avec un ordinateur de bord intégré. Le système de chauffage et de climatisation installé sous le toit est plus efficace. Au niveau du design extérieur, la forme des ailes arrière a été modifiée, ainsi que les contours de phares. (Hall 6, allée J, stand 092)
Les McCormick CX s'offrent une nouvelle cabine panoramique.
Massey Ferguson: les MF 8600 dans le sillage du MF 8690
Le MF 8690 fut l'une des stars du salon Innov'Agri. Massey Ferguson a récemment complété cette série de haut de gamme, la MF 8600. Elle compte 5 modèles de 270 à 370 ch, qui se déclinent en deux niveaux de finition. Les MF 8600 standard sont équipés du moteur SisuDiesel Citius de 8,4 litres. En version Excellence, ils reçoivent la réduction catalytique sélective (SCR), qui permettrait une économie de carburant de 5%, tout en rejetant moins de polluants qu'un moteur classique. La transmission Dyna-VT, à variation continue, accueille le système Dyna-TM. Cet équipement gère automatiquement le régime du moteur en fonction de la vitesse d'avancement. Le pont avant est suspendu de série et reçoit un attelage intégré. Le pont arrière accepte une charge de 12 tonnes sur le relevage. La suspension de la cabine est confiée au système hydraulique à 4 points, assisté en option d'un réglage électrohydraulique. Les modèles Excellence sont compatibles avec l'autoguidage. A bord, les fonctions du tracteur et de son attelage se règlent depuis un nouvel ordinateur. (Hall 6, allée E, stand 112-114)
La série MF 8600 compte désormais cinq modèles.
New Holland: un chenillard suspendu
New Holland renouvelle sa gamme de tracteurs à chenilles, avec 5 modèles destinés aux vignobles, vergers et travaux en terrains difficiles. Les TK 4020 (65 ch), TK 4030 (78 ch) et TK 4040 (88 ch) disposent d'un moteur à 4 cylindres turbocompressé de 3,2 litres. Les TK 4050 et 4060 reçoivent le 4 cylindres NEF à turbocompresseur de 4,5 l. Ils développent respectivement 95 et 101 ch. Ces tracteurs sont dotés d'une nouvelle plate-forme suspendue et d'un train de chenilles conçu pour diminuer le bruit est les vibrations produits par le roulement. Leur largeur maximale est comprise entre 1,150 et 1,750 m suivant le modèle. La déclinaison F, destinée à l'arboriculture, peut être équipée de chenilles en caoutchouc améliorant le confort de conduite. (Hall 6, allée E, stand 112-114)
Les trains de chenilles des TK 4000 ont été entièrement repensés.
New Holland: les éleveurs ont leur tracteur
New Holland propose, pour deux modèles de la série T 6000, un pack destiné à une utilisation à la ferme avec chargeur frontal. Les T 6010 et T 6020 reçoivent un circuit hydraulique plus performant à centre fermé et double pompe. La pompe principale à cylindrée variable sert pour l'hydraulique du chargeur et du relevage. Elle dispose d'un débit maximal de 113 l/min, pour une pression pouvant atteindre 210 bars. La seconde pompe de 40 l/min est strictement réservée à la direction du tracteur. Deux types de relevage sont proposés. Le premier est mécanique pour plus de simplicité et d'économie. Le second est de type électronique, agrémentant ainsi le tracteur d'un amortisseur d'oscillations et de commandes sur l'accoudoir du siège et sur les ailes arrière. Du côté de la transmission, le choix est également double, avec au tarif la Dual Command (24 × 24) et l'Electro Command (16 × 16). Enfin, la cabine à 4 montants adopte de série un toit bas avec vitre. (Hall 6, allée C, stand 41)
Les T 6000 peuvent désormais recevoir un «pack élevage».
Same: l'Iron puissance 3
Same fait évoluer son tracteur de tête. L'Iron 3 210 adopte un nouveau look, avec notamment une calandre dérivée des Diamond. Le tracteur est motorisé par un moteur Deutz de 7,146 l de 220 ch. Ce six-cylindres "common rail" est certifié compatible avec une utilisation de biodiesel de type B100. Du côté de la transmission, on retrouve une full powershift à 21 vitesses, associée à un inverseur sous charge. Le freinage a également été revu, avec une commande électrique du frein de parking. Ces évolutions se retrouvent dans les autres marques du groupe sur l'Agrotron L 720 de Deutz et le R 7210 de Lamborghini. (Hall 5b, allée A, stand 155)
Le Same Iron 3 210 est pourvu d'une commande électrique du frein de parking.
Valtra: une transmission à variation continue
Valtra rejoint le club des variations continues avec une boîte «maison» construite dans son usine en Finlande. Cette variation continue, baptisée Direct, et la nouvelle semi-powershift Versu sont disponibles sur les N 122 et N 142, ainsi que sur les T 132 à 202. Ces versions supplémentaires s'ajoutent à la Hi-Tech, avec la boîte semi-powershift à trois rapports pour les T et aux versions Hi-Tech et Advance pour le N. Le lancement simultané des transmissions Versu et Direct ne relève pas du hasard, puisque les deux boîtes ont la particularité d'être conçues sur la même base. Elles comprennent un inverseur hydraulique, une unité powershift, un pont arrière et une prise de force communs. La seule différence se situe sur le côté de la ligne de transmission. Les deux embrayages multidisques de la Versu sont remplacés par une unité hydrostatique sur la Direct. La pompe hydrostatique est placée en parallèle de l'unité powershift principale. Cette conception très particulière pour une boîte à variation continue, en particulier avec la présence d'un véritable inverseur hydraulique, s'explique par la volonté de Valtra de conserver le poste inversé et la prise de force proportionnelle à l'avancement proposés sur les autres versions. (Hall 6, allée E, stand 112)
Les transmissions Direct et Versu ont une base commune.