« Avant la fabrication de nos crics hydrauliques, nous utilisions un petit cric bouteille lors de nos interventions sur les engins agricoles. Lorsque nous devions changer les pneus d'un matériel, nous soulevions ce dernier d'un côté puis de l'autre.

Cependant, les roues étaient difficiles à extraire et à réinstaller, les goujons de leurs moyeux étant dirigés vers le haut, relate Jacques Baby, agriculteur céréalier et ferronnier, avec son frère Jean-Claude, à Noyers (Loiret).

Désormais, avec les crics conçus par nos soins, nous soulevons en même temps les deux côtés de l'essieu sur lequel nous intervenons. Nous retirons alors l'une des roues. Le pneu changé, nous tournons sans difficulté la roue toujours en place pour positionner les goujons de la roue opposée en face des trous de serrage. »

Une capacité de levage importante

Les frères Baby ont fabriqué trois crics hydrauliques de même apparence à partir d'éléments de récupération. Chaque cric repose sur une plaque métallique de 35 cm de largeur, 40 cm de longueur et 15 mm d'épaisseur.

Coupé à la dimension souhaitée, le vérin d'un cric est soutenu par quatre équerres. Ce vérin mesure 80 mm de diamètre et son allonge est de 18,50 cm. Sa capacité de levage est de 7,5 tonnes lorsque la pression est de 150 bars et de 9,5 tonnes à 180 bars.

 

Sans effort. Les crics hydrauliques construits par Jacques Baby (à droite) et son frère Jean-Claude simplifient la manipulation des roues et les interventions de dépannage.

 

 

Configuration. Une fois les roues levées avec les crics hydrauliques, elles sont retirées avec un transpalette.

 

En cas de nécessité, une rallonge de 10 cm ou une autre de 20 cm peut être emboîtée dessus. Les deux frères ont consacré cinq jours au façonnage et à l'assemblage des  éléments de leurs crics, dont le plus lourd pèse 68 kilogrammes.

Pour la dépose et la pose de roues, le positionnement des crics sous l'engin à soulever est réalisé à l'aide d'un petit diable conçu à cet effet. « Ce diable nous sert également à rétracter le vérin en faisant levier sous l'essieu. »

Des vérins adaptés aux ensileuses

Avant la levée, une cale en bois de chêne est posée sur le disque de support rainuré, placé au sommet du vérin. Cette cale limite le risque de ripage du cric au moment du levage.

Une fois les crics en place, le flexible, dont dispose chacun d'eux, est relié à une pompe hydraulique électrique munie de deux distributeurs. Lorsque les roues sont levées, Jacques et Jean-Claude retirent celles-ci à l'aide d'un transpalette.

« Nos crics étant équipés d'un vérin à simple effet, une charge doit être posée dessus pour les faire descendre, souligne Jean-Claude. Nous avons dimensionné nos vérins de manière à ce qu'ils puissent être glissés sous toutes sortes de machines agricoles. »

Au-delà de la pose et de la dépose de roues, les frères Baby utilisent leurs crics lorsqu'ils veulent réparer, voire changer, un élément sous un automoteur. Toutes ces interventions s'effectuent désormais dans de bonnes conditions de sécurité et sans peine.

 

Cric et pompe dans une caisse à roulettes

Pour des travaux d'atelier, les frères Baby ont fabriqué un petit cric alimenté par une pompe hydraulique manuelle. Le tout se range dans une caisse en bois équipée d'un fond en tôle. Ce dernier dispose d'une poignée et de deux roulettes. Le cric est relié à une pompe par un flexible de quelques mètres. Il permet de réaliser des réparations nécessitant une poussée verticale ou horizontale.

Le réservoir d'huile de la pompe est fixé sur le fond en tôle de la caisse. La pompe est installée sur ce réservoir circulaire.