Lorsque Marie-Ange Quantin a entamé sa reconversion professionnelle, elle ne disposait d'aucune qualification en viticulture. « Avant de m'inscrire à l'ANPE, j'avais travaillé comme vendeuse dans un commerce. Je ne connaissais rien à la vigne. » Elle faisait partie des demandeurs d'emploi motivés, mais ne correspondait pas au profil recherché par les employeurs.

 

En 2006, elle fait ses premiers pas dans la vigne, lors d'un parcours de découverte mis en place à Puisseguin (Gironde), sur le domaine viticole de Bertrand Bessou : « Je cherchais un salarié en contrat à durée indéterminée (CDI). Sur les conseils de l'Adefa (Association pour l'emploi et la formation), nous avons conclu, avec Marie-Ange, un contrat de professionnalisation. Elle a pu se former et moi évaluer son travail. »

Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail en alternance avec une action de qualification. Pendant deux ans, sur la base de trente-cinq heures par semaine, Marie-Ange a appris les gestes du métier. Dans le même temps, elle a suivi un plan de formation auprès d'un organisme spécialisé, le Cepaj (Centre de formation des adultes et des jeunes).

Stages de découverte

Les stages concernaient principalement le travail du sol, les vendanges ou l'entretien et la conduite du matériel. « Ces formations m'ont fait découvrir les travaux viticoles », explique Marie-Ange, qui a reçu en contrepartie des attestations de capacité. Bertrand Bessou a apprécié le contrat : « Marie-Ange a acquis un enseignement théorique tout en se formant au sein de l'entreprise. Elle s'est habitué à ses postes de travail. »

Le coût des formations est pris en charge par le Fafsea (Formation des salariés d'exploitation et d'entreprise agricole). « Le Cepaj m'envoyait sa facture. Ensuite, le Fafsea me remboursait en quasi-totalité », précise Bertrand Bessou. En outre, parce qu'il signait un contrat de professionnalisation avec cette jeune de moins de 26 ans, il a bénéficié de l'exonération des cotisations patronales de Sécurité sociale.

Aujourd'hui, il bénéficierait d'un allègement des cotisations sur les bas salaires (« réduction Fillon »). « Ce n'est pas l'exonération qui incite à recourir à un tel contrat, mais elle constitue un encouragement très intéressant », souligne l'employeur.

Depuis mai 2008, son action de professionnalisation achevée, Marie-Ange a signé un CDI chez Bertrand Bessou, conformément à leur projet initial.

Assurer une formation en alternance

Le contrat de professionnalisation a pour objet de favoriser l'insertion ou la réinsertion professionnelle de son bénéficiaire sur le principe de l'alternance. Ce peut être un CDD ou un CDI comportant une action de professionnalisation de 6 à 24 mois.

Public visé : jeunes de 16 à 25 ans révolus ou demandeurs d'emploi inscrits à l'ANPE.

Aide employeur : depuis le 1er janvier 2008, l'exonération des cotisations patronales n'est accordée que si le contrat a été conclu avec un salarié âgé d'au moins 45 ans. Les « réductions Fillon » s'appliquent dans les autres cas. Les formations sont prises en charge par le Fafsea. Le remboursement est calculé sur la base de 9,15 euros de l'heure.

Rémunération du salarié : de 55 % à 85 % du Smic, selon l'âge et la qualification.

Plus d'info

Se retrouver dans le maquis des aides :

- Incontournable : http://www.agriemploi56.com

- En détail : www.anpe.fr