Le virus de la fièvre catarrhale ovine (FCO) a pris ses bottes de sept lieues. Le sérotype 1 de la maladie est arrivé dans le Finistère en début de semaine. Le foyer le plus au nord, repéré jusque-là en France, était situé en Charente-Maritime. Et aux Pays-Bas, c'est le sérotype 6 qui a déboulé d'on ne sait où. L'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) a confirmé son arrivée dans quatre troupeaux bovins le 27 octobre.
Les autorités sanitaires locales cherchent comment le sérotype 6, qui sévit normalement en Afrique et en Amérique du Sud, est arrivé sur leur territoire. Les analyses réalisées ont révélé, selon le ministère néerlandais de l'Agriculture, que la souche trouvée en Europe est celle utilisée pour la fabrication de vaccin en Afrique du Sud. L'importation illégale de ce vaccin pourrait être à l'origine de l'apparition du sérotype 6 en Europe. Une enquête est en cours.
Voilà qui risque de compliquer un peu plus les échanges communautaires d'animaux. La Commission a d'ailleurs insisté lors du Conseil des ministres européens de l'Agriculture pour que les Etats membres maintiennent «la stricte surveillance en place et les restrictions de mouvement inhérentes, qui revêtent une importance cruciale pour circonscrire la maladie».
Tout cela intervient au moment où Paris décroche un accord avec l'Espagne pour assouplir nos exportations d'animaux vivants vers ce pays, un accord qui ne satisfait pas les opérateurs. «Il ne change rien, tempête Jean-Claude Crassat, le président de la commission d'import-export de la Fédération française des commerçants en bestiaux (FFCB). Il impose toujours la réalisation de tests virologiques qui ne sont pas prévus par la réglementation communautaire.»
Il reste à espérer que le froid qui arrive donne envie au moucheron, qui sert de vecteur à la FCO, de se mettre au repos pour l'hiver.
Bruxelles participera à la vaccination en 2009La Commission européenne a annoncé avoir prévu une enveloppe de 100 millions d'euros pour financer la vaccination contre la FCO en 2009. |