Alors que le projet de règlement relatif à la mise sur le marché des produits phytosanitaires doit être examiné dans les prochains jours par le Parlement européen en seconde lecture, professionnels et industriels donnent de la voix. Avec pour objectif que les parlementaires se rangent à la proposition du Conseil, «plus acceptable pour la profession». L'APCA, la FNSEA, les JA et les associations spécialisées souhaitent alerter les politiques européens pour que la nouvelle réglementation ne mette pas «en péril la diversité des familles chimiques ou l'innovation et conduise certaines productions à des impasses techniques insurmontables».

Etude d'impact

Les organisations professionnelles réaffirment que les critères d'évaluation pour les substances doivent «assurer une réelle disponibilité de produits phytosanitaires pour permettre à l'agriculture d'assurer son rôle de production». Pour les syndicats, la reconnaissance mutuelle des autorisations de produits entre Etats membres «doit être obligatoire et appuyée sur un zonage assurant une répartition pertinente des pays européens».

Autre demande forte: une étude d'impact préalable à l'adoption du nouveau texte, qui doit être conduite «pour mesurer l'impact sur les productions agricoles et les filières, l'approvisionnement futur et le prix des denrées alimentaires, la santé humaine et la protection de l'environnement». Une étude d'impact réclamée également «dans les plus brefs délais» par l'UIPP (1) et son homologue européen, l'ECPA. Un vote en commission environnementale du Parlement est prévu le 4 novembre, avant un vote en session plénière en janvier 2009.

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(1) Union des industries de protection des plantes.

 

Hausse des prix alimentaires

Selon une étude européenne publiée par Eurocare et relayée par l'UIPP, la révision de la directive 91/414 entraînerait un recul des rendements agricoles. Celui-ci serait, par exemple, de -15 à -44% en pommes de terre, selon les hypothèses. Les prix des denrées alimentaires progresseraient entre 20 et 69% pour le blé et de 19 à 55% pour les pommes de terre.