Les luttes d'automne débutent alors que la fièvre catarrhale ovine (FCO) a rendu bon nombre de béliers infertiles. Encore faut-il bien les repérer. «L'examen des testicules suffit pour écarter un maximum de béliers inaptes», estiment Laurence Sagot et Eric Pottier, du Centre interrégional d'information et de recherche en production ovine (Ciirpo).
Pas question en effet de mettre ces mâles à la reproduction. «Ils restent ardents et prennent la place des béliers fertiles, indiquent-ils. Des études ont montré que 90% des mâles atteints par la maladie ne sont pas aptes à la reproduction pendant au moins trois ou quatre mois. Et 10% d'entre eux seraient définitivement stériles. Il convient donc d'écarter d'office des luttes, au moins jusqu'au printemps prochain, tous les béliers qui ont été vus malades.»
Défauts apparents
Pour les autres, mieux vaut pratiquer la palpation des testicules (voir ci-dessus). «Ceux qui présentent des défauts visibles à l'oeil nu ou palpables au toucher sont inaptes à la reproduction pour au moins trois mois, insistent-ils. Malgré cet examen, les contre-performances de certains mâles ne sont pas à exclure. Il est donc recommandé d'adopter un ratio mâle/femelles supérieur aux recommandations habituelles, soit un bélier pour vingt-cinq à trente brebis.»
Du coup, le nombre de béliers risque d'être insuffisant. «Des solutions de remplacement telles que l'insémination sont à envisager», ajoutent-ils. Repérer les brebis vides est également indispensable afin de les remettre à la reproduction le plus vite possible.»